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Handicap International condamne une nouvelle utilisation de sous-munitions en Syrie

Bruxelles, le 20 février 2014, Handicap International condamne fermement l’utilisation de sous-munitions par les forces gouvernementales syriennes, confirmée hier par l’association Human Rights Watch (HRW), les 12 et 13 février au cours d’une attaque sur la ville de Keferzita, au nord de Hama. Handicap International s’inquiète des conséquences de ces attaques sur les populations civiles et appelle la Syrie à ne plus utiliser ces armes. Présente auprès des réfugiés syriens notamment au Liban, en Jordanie et en Syrie même, l’association est témoin chaque jour des conséquences des combats qui se déroulent en Syrie. 

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Nicolas DEWAELHEYNS

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Bruxelles, le 20 février 2014, Handicap International condamne fermement l’utilisation de sous-munitions par les forces gouvernementales syriennes, confirmée hier par l’association Human Rights Watch (HRW), les 12 et 13 février au cours d’une attaque sur la ville de Keferzita, au nord de Hama. Handicap International s’inquiète des conséquences de ces attaques sur les populations civiles et appelle la Syrie à ne plus utiliser ces armes. Présente auprès des réfugiés syriens notamment au Liban, en Jordanie et en Syrie même, l’association est témoin chaque jour des conséquences des combats qui se déroulent en Syrie. 

De nouvelles armes à sous-munitions ont été utilisées par les forces gouvernementales syriennes au nord du pays, les 12 et 13 février, annonce HRW dans un communiqué publié ce mercredi. L’organisation, qui avait relayé l’usage répété de ces armes en 2012 et 2013, constate leur utilisation croissante en dépit des condamnations internationales. Handicap International rappelle que 94 % des victimes recensées des sous-munitions sont des civils[1]. L’utilisation de sous-munitions dans des zones densément peuplées représente une menace particulièrement inacceptable. Ces armes sont aujourd’hui interdites par le Traité d’Oslo,  qui en proscrit l’utilisation, la fabrication, le stockage et le commerce. Même si la Syrie n’est pas actuellement Etat partie au Traité, elle se distingue aujourd’hui par une attitude en rupture avec la pratique des autres Etats non parties, qui s’abstiennent de faire usage de ces armes.

Plus puissantes et plus mortelles

Plus regrettable encore, selon HRW, les forces gouvernementales ont utilisé pour la première fois des roquettes 9M55K, contenant des sous-munitions plus puissantes et plus mortelles que toutes les autres utilisées précédemment. A ce jour, 2 morts et 10 blessés, tous civils, ont été recensés suite à cette attaque. Handicap International est également extrêmement préoccupée par l’impact futur de telles armes qui peuvent rester actives après la fin de l’attaque et provoquer de nouveaux accidents. « Il est particulièrement inquiétant de voir que ces armes, qui ne devraient plus jamais être utilisées, sont lancées depuis des dispositifs qui présentent un degré notoire d’imprécision. Ce sont donc des centaines de sous-munitions qui se retrouvent dispersées aléatoirement, et en une seule frappe », explique Marion Libertucci, responsable du plaidoyer à Handicap International. « Elles sont utilisées dans des zones où l’on trouve de très fortes concentrations de populations. Cela engendre de nombreuses victimes aujourd’hui mais fait également peser un risque sur toute la population pour les années à venir puisque des sous-munitions non explosées sont dispersées autour des zones de combat et représenteront autant de pièges mortels pour les civils après la guerre. »

L’association travaille actuellement auprès des populations déplacées en Syrie et auprès des réfugiés syriens en Jordanie et au Liban. Nos équipes rencontrent chaque jour des dizaines de blessés victimes du conflit, notamment des femmes et des enfants. Ces personnes sont le plus souvent soignées sommairement et comptent de nombreux enfants victimes de bombardements, des familles qui ont perdu leurs maisons, des femmes seules avec leurs enfants et des personnes isolées. L’association est également mobilisée sur des activités d’éducation aux risques des mines et restes explosifs de guerre, notamment au travers de la diffusion de matériel d’éducation qui apprend aux populations menacées la manière d’éviter un accident.

 

[1] Source : Cluster Munition Monitor 2013.