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La sensibilisation sauve des vies à Gaza

Mines et autres armes

Depuis mars 2015, Handicap International organise des sessions de sensibilisation aux risques posés par les vestiges de guerre non explosés dans les différentes parties de la bande de Gaza. Ces engins explosifs ont été utilisés pendant les opérations militaires de juillet et août 2014 et constituent une menace importante pour la population civile.  

Des bâtiments détruits et beaucoup de décombres le long de la route. Au loin, un homme.

Depuis mars 2015, Handicap International organise des sessions de sensibilisation aux risques posés par les vestiges de guerre non explosés dans les différentes parties de la bande de Gaza. Ces engins explosifs ont été utilisés pendant les opérations militaires de juillet et août 2014 et constituent une menace importante pour la population civile. 

A Gaza, les civils sont toujours sous la menace des restes explosifs de guerre[1], un an après le conflit entre Israël et des groupes armés palestiniens déclenché le 7 juillet 2014. Au moins 4 500 engins explosifs[2] se trouvent encore sous les décombres des nombreuses habitations et infrastructures détruites pendant les 50 jours de combats.

Handicap International a donc mobilisé une équipe qui, depuis mars 2015, sillonne le territoire et organise des séances de sensibilisation pour avertir les habitants des risques des restes explosifs de guerre. Ces séances de 30 à 45 minutes s'adressent à des groupes de 5 à 20 personnes et permettent d'éviter de nouvelles victimes. Parfois, l'équipe organise même des séances improvisées, quand elle constatet que des personnes sont occupées à des activités dangereuses.

Le message est simple, mais essentiel

L’association concentre son intervention auprès des quatre groupes cibles considérés comme particulièrement exposés : les ferrailleurs, les collecteurs de gravats, les travailleurs agricoles et de la construction.  Les ferrailleurs connaissent déjà le problème mais ils n’ont pas d’autre choix que prendre des risques : la collecte de ferraille est leur gagne-pain. Les agriculteurs sont quant à eux moins au fait des dangers... Il est donc important de leur apprendre ou de leur rappeler les bons réflexes.

Au total, 5600 personnes ont déjà bénéficié des 700 sessions menées depuis le lancement du programme en mars dernier. Le message est simple, mais essentiel : « Ne touchez à rien de ce qui vous semble suspect ! Marquez la zone et appelez les autorités.»

Réadaptation et autres besoins

Dans les six mois qui ont suivi le conflit, Handicap International a offert des soins de réadaptations aux victimes de Gaza. Avec ses quatre partenaires locaux, l'association a fourni 28 000 séances de réadaptation à plus de 4 800 personnes. Près de 6 400 personnes ont par ailleurs pu être aiguillées vers les services adaptés à leurs besoins, dispensés par d’autres organisations. Handicap International a également distribué 2 500 aides à la mobilité (béquilles, chaises roulantes).

Notre organisation a aussi donné 4 000 articles non alimentaires comme des couvertures et des kits d’hygiène. Enfin, plus de 2 000 personnes ont reçu un soutien psychologique.


[1] On entend par restes explosifs de guerre des munitions non explosées, telles que les obus d’artillerie ou les mortiers, les grenades, les bombes ou les roquettes, abandonnées après un conflit armé.
[2] Selon l’United Nations Mine Action Service (UNMAS) qui fait également un bilan de 2500 engins explosifs déjà collectés.

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