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Au Pakistan, la reconstruction peut commencer, mais pas partout

Urgence
Pakistan

Pendant huit semaines, le Pakistan a été confronté à des pluies de mousson sans précédent. La pluie a commencé à tomber en juin et, à la mi-août, une zone neuf fois plus grande que la Belgique était sous les eaux. Le bilan humain est désastreux et il faudrait jusqu'à 31 milliards de dollars pour réparer les dégâts. La reconstruction peut commencer, mais pas dans toutes les provinces du pays.

Un volontaire de Handicap International apporte un kit d'urgence au domicile d'un bénéficiaire trop âgé pour le transporter.

Un volontaire de Handicap International apporte un kit d'urgence au domicile d'un bénéficiaire trop âgé pour le transporter. | © HI

"Nous sommes actuellement confrontés à deux situations différentes", a déclaré Caroline Duconseille, directrice nationale de Handicap International Pakistan. "Dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, dans le Nord-Ouest du pays, l'eau a maintenant disparu et certaines personnes ont déjà pu retourner chez elles. Mais tout le monde ne peut pas encore revenir. En effet, l'eau a complètement détruit de nombreux bâtiments. Par exemple, dans les régions du Belutchistan et du Sindh, on se retrouve avec de l'eau qui stagne depuis près de deux mois - et qui mettra encore du temps à être évacuée. Les maisons de ces personnes sont sous l'eau, elles ne peiuvent donc pas retourner chez elles et vivent dans des abris de fortune ou des tentes."

Au cours des semaines précédentes, nos équipes ont distribué des kits d'urgence (nourriture, ustensiles de cuisine et couvertures) et ont fourni un soutien psychosocial aux familles les plus vulnérables. Surtout dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, où Handicap International est active. L'accent est désormais mis sur la reconstruction des maisons et autres bâtiments pour que le plus grand nombre possible de personnes puissent rentrer chez elles avant l'arrivée de l'hiver. Nous apportons aussi un soutien économique aux agriculteurs qui ont vu leurs cultures détruites.

"Nous sommes au milieu de tout ça"

"On parle souvent des effets du changement climatique", déclare Caroline. "Eh bien, nous sommes au milieu de tout ça." Pas plus tard qu'en mars, le Pakistan a dû faire face à des températures allant jusqu'à 55 degrés, puis sont venues les pluies de mousson incessantes, et maintenant l'hiver froid arrive." Les habitants n'ont pas été les seuls touchés, même le paysage a subi un impact majeur. Un lac de 100 km de long s'est formé entre les deux provinces du sud et risque de subsister pendant de nombreuses années.


Selon Caroline, l'ampleur des inondations est sous-estimée sur la scène internationale : "Il ne s'agit pas seulement d'une catastrophe naturelle, cela dépasse de loin ce qu'un pays peut gérer seul. Le gouvernement pakistanais ne dispose pas des ressources nécessaires pour y répondre. Une aide internationale plus importante est vraiment nécessaire." Handicap International continue donc sur sa lancée et lance un nouvel appel aux dons pour poursuivre son aide. "Nous travaillons en étroite concertation avec les autorités locales. Cela nous permet de mobiliser rapidement et efficacement de nouvelles ressources financières. Nous fournissons nous-mêmes de l'aide d'une part, mais nous formons aussi les autres organisations humanitaires, et même les gouvernements, afin que les personnes handicapées ne soient pas oubliées dans la distribution de l'aide."

 

 

Publié le : 30 septembre 2022

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