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Le forum des ONG internationales au Congo rapporte une "situation d'urgence dans les camps et sites de déplacés à Goma"

camp de déplacés internes

Image d'archive: camp de déplacés internes de Kizimba, Sake, Nord-Kivu. | HI

Le matin du 3 mai, plusieurs sites et camps de déplacés internes de l’Ouest de la ville de Goma ont été le théâtre de violences intenses. Des explosions ont été signalées dans plusieurs sites, accompagnées d'échanges de tirs. Selon les premières informations en provenance des ONG internationales présentes sur place, témoins des événements, cette escalade de violence aurait tragiquement coûté la vie à de nombreuses personnes, y compris des enfants, et en a blessé plus de 30 autres dont également des enfants.

Le FONGI-RDC exprime sa profonde préoccupation face à cette aggravation de la situation sécuritaire qui met en danger la vie des civils et entrave sévèrement l'accès aux services d'urgence nécessaires. Les déplacés internes se retrouvent pris au piège dans des combats à l'artillerie lourde, augmentant de manière alarmante les risques pour leur sécurité, leur vie et celles de leurs familles. Cette situation critique impacte aussi la capacité des travailleurs humanitaires à rester dans les camps en sécurité pour maintenir l’assistance humanitaire essentielle aux populations affectées.

"Nous sommes pris au piège entre les feux croisés, avec de moins en moins de lieux sûrs où mener nos opérations. Chaque explosion rapproche la guerre des espaces censés être protégés où les déplacés ont désespérément besoin de notre aide et de notre assistance," rapporte une représentante d’une ONG membre du Forum dont les équipes étaient présentes sur place ce matin.

"Il y a une immense tristesse et un sentiment d'impuissance parmi nous. Nous voyons des familles et des enfants terrifiés, et notre capacité à aider est limitée par des combats incessants. Un site ou un camp de déplacés ne devrait pas être un champ de bataille. Nous faisons tout ce que nous pouvons, mais la situation dépasse les capacités des acteurs humanitaires", témoigne une travailleuse humanitaire.

L'escalade des tensions entre les forces armées et la situation désespérée des dizaines de milliers de déplacés à Goma, qui n’ont d’autres refuges que des sites et des camps menacés de devenir des zones de combat, est alarmante. Cette conjoncture critique entrave sévèrement notre capacité à délivrer l’aide essentielle nécessaire.

Le FONGI-RDC appelle toutes les parties à respecter leurs obligations en application du Droit International humanitaire et à garantir la protection des civils et la sécurité des acteurs humanitaires. Nous demandons également une mobilisation internationale pour assurer un passage sûr et sans entrave pour les secours humanitaires. "Nous restons résolument engagés aux côtés des communautés affectées et continuons de travailler inlassablement pour répondre à leurs besoins urgents, malgré les défis sécuritaires croissants."

Publié le : 6 mai 2024

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