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Handicap International et IKEA s'associent pour créer des espaces de jeux inclusifs dans les camps de réfugiés

Handicap International lance Growing Together, un projet entièrement financé par la Fondation IKEA qui vise à aider les enfants réfugiés au Bangladesh, au Pakistan et en Thaïlande. Un partenariat d’entreprise de cette ampleur est une première sur les trente années d’existence de Handicap International. Une nouvelle évolution pleinement assumée par l’association.

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Nicolas DEWAELHEYNS

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Handicap International lance Growing Together, un projet entièrement financé par la Fondation IKEA qui vise à aider les enfants réfugiés au Bangladesh, au Pakistan et en Thaïlande. Un partenariat d’entreprise de cette ampleur est une première sur les trente années d’existence de Handicap International. Une nouvelle évolution pleinement assumée par l’association.

Handicap International est l’un des partenaires de la Fondation IKEA[1] dans sa nouvelle campagne solidaire internationale, Let’s Play for Change, qui débutera le 20 novembre prochain à l’occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant. A chaque jouet ou livre pour enfant acheté dans les magasins IKEA entre le 20 novembre et le 24 décembre, la Fondation IKEA reversera 1 € à des initiatives favorisant le droit de jouer.

La Fondation IKEA, qui est la branche philanthropique de la Fondation INGKA, le propriétaire du Groupe de sociétés IKEA, est devenue un acteur important du secteur de l’humanitaire. En 2015, la Fondation a donné 120 millions d’euros à 49 organisations humanitaires dans 46 pays.

Grâce au partenariat, Handicap International peut lancer Growing Together, un projet de 4 ans visant à promouvoir le droit à jouer des enfants réfugiés au Bangladesh, au Pakistan et en Thaïlande. Ce financement permettra à l’organisation de créer des aires de jeu inclusives dans les camps de réfugiés afin de donner aux enfants les plus vulnérables la chance de s’épanouir en jouant. C’est aussi un bon moyen pour l’organisation d’investir dans la détection précoce du handicap.

Échange de compétences entre les ONG et les entreprises

« Ce financement est une excellente nouvelle », déclare Jean Van Wetter, directeur général de Handicap International Belgique. « Un soutien à long terme est toujours souhaitable pour assurer la pérennité des projets. De plus, ce financement stimule l’échange de compétences, non seulement entre les pays, mais aussi entre le monde de l’humanitaire et le monde de l’entreprise. Les ONG et les entreprises ont des compétences différentes. Handicap International se spécialise dans l’aide aux populations vulnérables et apporte au projet une immense expérience et une connaissance approfondie de la région. Une multinationale comme IKEA, elle, sait parfaitement gérer des projets de grande ampleur et trouver des solutions innovantes. Des compétences dont nous avons beaucoup à apprendre. »

En 2014, 53,9 % des activités de Handicap International ont été financés par des bailleurs institutionnels (des gouvernements, par exemple). Afin de préserver son indépendance et de garantir la pérennité de ses actions et de ses programmes, Handicap International cherche à maintenir une proportion importante de ressources privées dans sa structure financière. « Cette stratégie nous permet notamment d’intervenir immédiatement en cas d’urgence, sans avoir à attendre l’envoi de fonds par des bailleurs institutionnels. C’est pourquoi les financements privés sont plus que bienvenus pour une organisation humanitaire », explique M. Van Wetter.

Le financement par les entreprises fait partie de l’avenir

Jean Van Wetter est convaincu que le financement des activités humanitaires par les entreprises deviendra de plus en plus courant.  « Il y a deux raisons principales. D’abord, le développement international n’est plus du ressort exclusif des ONG et des Nations unies. Le monde des affaires a participé à la création des nouveaux Objectifs de développement durable (qui ont remplacé les Objectifs du Millénaire en septembre 2015). De nos jours, les défis mondiaux, du changement climatique à la pauvreté en passant par les inégalités et le chômage des jeunes, ont besoin de solutions que le secteur privé est à même de fournir. Beaucoup de grandes entreprises sont implantées dans des pays où les ONG mènent des projets humanitaires. Il est devenu beaucoup plus difficile pour une entreprise de fermer les yeux sur le monde qui l’entoure. »

« Ensuite, les employés de la plus jeune génération, les “enfants du millénaire”, sont très exigeants vis-à-vis des entreprises qui les emploient. Pour eux, l’employeur n’est plus seulement celui qui verse le salaire à la fin du mois, ils veulent aussi que leur entreprise incarne certaines valeurs. Ils n’acceptent pas que l’implication sociale se limite à financer un projet de temps en temps. Ils veulent que leur entreprise ait un réel impact et que la responsabilité sociale fasse partie intégrante de la culture d’entreprise. »

Pas d’angélisme

« Bien sûr, nous ne devons pas être dupes », affirme M. Van Wetter. « Le but premier d’une ONG est d’avoir un impact social, alors que celui d’une entreprise est de gagner de l’argent. Mais cela ne signifie pas qu’on ne peut pas travailler ensemble : une entreprise peut soutenir une ONG en la finançant ou en lui apportant des compétences ou des solutions spécifiques, alors qu’une ONG peut aider une entreprise à améliorer son impact social. À l’échelon mondial, mais dans le cadre de sa propre culture d’entreprise. C’est une situation gagnant-gagnant. Mais nous devons toujours garder à l’esprit que nos priorités ne sont pas les mêmes. »

« Du reste, les bonnes pratiques dans un domaine ne compensent pas les mauvaises pratiques dans un autre. En tant qu’ONG, nous ne cesserons jamais de dénoncer les activités contraires à notre mission. Handicap International restera toujours fidèle à ses valeurs. »

[1] Les six organisations partenaires sont Handicap International, Special Olympics, Room to Read, Save the Children, l’UNICEF et Warchild