Goto main content

Interdire les investissements dans les armes à sous-munitions

Mines et autres armes

D’après un rapport sur les investissements dans les armes à sous-munitions, pourtant interdites, il ressort que 166 banques partout dans le monde investissent toujours 39 milliards de dollars dans la production de sous-munitions. Handicap International appelle les pays européens à interdire ces investissements dans leur législation.

Cambodge, des engins de guerre non explosés stockés avant leur destruction

D’après un rapport sur les investissements dans les armes à sous-munitions, pourtant interdites, il ressort que 166 banques partout dans le monde investissent toujours 39 milliards de dollars dans la production de sous-munitions. Handicap International appelle les pays européens à interdire ces investissements dans leur législation.


La mise à jour annuelle de l’étude “Worldwide Investments in Cluster Munitions: A shared responsibility", réalisée par IKV/Pax Christi et Netwerk Vlaanderen -deux organisations membres des Campagnes internationales contre les mines et les armes à sous-munitions (ICBL-CMC)- montre que dans le monde, 166 institutions financières investissent dans les armes à sous-munitions, une arme qui est interdite par un traité international. Vingt-huit institutions financières de l’Union Européenne ont investit, depuis le 1 mai 2008, 3.27 milliards de dollars dans la production des armes à sous-munitions.

La Convention relative aux armes à sous-munitions interdit le soutien de quiconque s’engage dans une activité interdite par la Convention. Pour Handicap International, il est évident que cela signifie également que les investissements dans les armes à sous-munitions sont aussi interdits. « Chaque forme d’investissement dans les armes à sous-munitions affaiblit le traité » déclare Hildegarde Vansintjan, de l’Unité politique de Handicap International. « Chaque pays ayant interdit les armes à sous-munitions doit donc rendre impossible les investissements dans ce type d’arme au moyen d’une loi. Tant que l’on pourra investir dans les mines et les sous-munitions, ces armes resteront une menace pour les populations civiles. »

Handicap International appelle donc les pays européens à légiférer. Quant à ceux qui disposent déjà d’une loi de ce type, ils doivent veiller à son application. Parmi les pays qui ont adhéré à la Convention, il en est qui investissent encore dans les armes à sous-munitions : l’Allemagne, la France, le Royaume Uni, les Pays-Bas et la Suisse.
 

Pour aller plus loin

À l’est de la RDC, des civils pris dans les combats
© E. N'Sapu / HI
Mines et autres armes Réadaptation Santé Urgence

À l’est de la RDC, des civils pris dans les combats

Depuis quelques jours, les affrontements s’intensifient dans le Nord-Kivu et ont gagné la ville de Goma. Deux millions de civils sont acculés dans une situation de crise humanitaire aigüe.

5 choses à savoir sur la contamination par les restes explosifs de guerre en Ukraine
© M. Monier / HI 2024
Mines et autres armes

5 choses à savoir sur la contamination par les restes explosifs de guerre en Ukraine

Cette contamination d’une grande ampleur est la conséquence qui a débuté en 2014 et s'est intensifié après l'invasion à grande échelle du pays par la Russie en février 2022.

Les armes se sont tues à Gaza, mais les besoins humanitaires restent énormes Mines et autres armes Urgence

Les armes se sont tues à Gaza, mais les besoins humanitaires restent énormes

Handicap International se concentre sur la sensibilisation aux dangers des engins non explosés, la fourniture d'aides à la mobilité et la distribution de kits de dignité.