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Urgence Mozambique : premier témoignage de l'équipe à Beira

Urgence
Mozambique

Dix jours après le passage du cyclone Idai sur le centre du Mozambique, les communications sont encore très aléatoires avec la ville de Beira, où une équipe de Handicap International évalue actuellement les possibilités d’intervention. Fabrice Renoux, envoyé en renfort de l'équipe dans cette ville, partage ses premières impressions.

Vue d'une route et d'un pont détruits par les inondations

Dix jours après le passage du cyclone Idai sur le centre du Mozambique, les communications sont encore très aléatoires avec la ville de Beira, où une équipe de Handicap International (HI) évalue actuellement les possibilités d’intervention. Fabrice Renoux, envoyé en renfort de l'équipe dans cette ville, partage ses premières impressions.

« En arrivant par avion, j’ai pu constater que le district de Buzi, juste au sud de Beira a terriblement souffert des inondations, encore plus que du vent, témoigne Fabrice Renoux, Chef de projet envoyé en renfort de l’équipe déjà présente dans la seconde ville du Mozambique. Sur le bord des routes, on peut constater que de très nombreux poteaux téléphoniques sont tordus, ou totalement brisés. La coordination de l’aide est compliquée par les difficultés de communication. Ce que j’ai vu à Beira,  c’est que les dégâts sont essentiellement des arbres déracinés, des chutes de branches et des toits envolés. Les dégâts sur les bâtiments semblent surtout dus aux chutes d’arbres. Une église a été presque totalement soufflée par le cyclone, le  toit a disparu, comme une partie de la façade ». Dans toute la ville, la population s’active pour effacer les traces de la catastrophe : « La capacité de résilience de la population de Beira est impressionnante, explique Fabrice, une grande partie des arbres à terre ont été coupés. De très nombreux bénévoles sont en train de fouiller les débris. Mais on ne sait pas encore comment les habitants des zones rurales ont réagi ».

Déblayer les axes secondaires

Dix jours après le passage du cyclone, au moins 2 000 km² de terres sont encore recouverts par les eaux. Plus de 400 km de routes seraient également encore partiellement inondées, comme l’axe qui relie le port de Beira au Zimbabwe. Beira est le deuxième port du pays, c’est depuis que cette ville que transitent habituellement les marchandises qui alimentent les pays voisins également touchés par le cyclone. « Il faut donc que les accès soient réparés au plus vite », ajoute Fabrice. « Même si l’aéroport fonctionne désormais, cela ne peut suffire à acheminer l’aide humanitaire ».

L’équipe de HI devrait donc engager des actions de déblaiement à Beira, pour ouvrir des accès, en coordonnant la mise en place d’équipes de nettoyage et de camions benne. Cela permettra de faire parvenir l’aide humanitaire aux populations fragilisées par la catastrophe. « Mais il est aussi essentiel de déblayer les axes secondaires pour venir en aide des populations rurales isolées. Nous envisageons par ailleurs, d’autre alternatives d’acheminement, comme la solution de transport par barge, pour assurer le transport de l’aide humanitaire des organisations de solidarité, vers les zones encore inondées ».

Bilan provisoire

Ce samedi, les autorités du Mozambique ont annoncé un nouveau bilan, qui dépasse désormais 400 morts et 1.500 blessés. Ce bilan devrait encore s’aggraver lorsque la décrue permettra d’accéder aux zones encore isolées aujourd’hui. La destruction des récoltes met également en péril la population qui n’a plus aucun moyen de subvenir à ses besoins. Et les risques d’épidémies augmentent de jour en jour à cause du manque d’hygiène et des eaux stagnantes.

Handicap International accentue son déploiement pour venir en aide aux personnes les plus fragiles. L’association devrait fournir une aide alimentaire à plus de 12.000 familles, des kits d’hygiène à plus de 500 familles. Nos équipes vont également s’assurer que les personnes les plus vulnérables sont prises en compte dans la réponse d’urgence.

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