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La Syrie : Le long calvaire de Razala

Urgence

Razala, âgée de 80 ans, est prise en charge par Handicap International depuis début juin. Cette vieille femme qui a quitté la Syrie pour se rendre au Liban avec toute sa famille commence à retrouver un peu d’autonomie avec les séances de kinésithérapie.

Razala et sa famille

Razala, 80 ans est prise en charge par Handicap International depuis début juin. Cette vieille femme qui a quitté la Syrie pour se rendre au Liban avec toute sa famille commence à retrouver un peu d’autonomie avec les séances de kinésithérapie.

Très affaiblie moralement et physiquement, cela fait bientôt 8 mois que Razala ne se lève plus. Cette trop longue période d'immobilisation a provoqué une escarre dans son dos et de fortes raideurs dans les membres inférieurs de cette vieille dame de 80 ans. Grâce aux équipes de Handicap International, Razala suit désormais des séances de kinésithérapie. Trois séances lui ont déjà fait beaucoup de bien : elle est désormais capable de sentir de nouveau ses jambes. Une fois qu'elle sera capable de les bouger seule, elle recevra un fauteuil roulant. Une aide indispensable pour lui permettre de retrouver une autonomie bénéfique tout autant à sa santé physique qu'à son moral.

Razala a fui la Syrie avec 19 membres de sa famille, tous des femmes et des enfants, en dehors de son dernier fils Abdallah. Originaires de la banlieue de Damas, ils ont fui dès les premiers jours des combats. Ils ont d’abord rejoint une autre ville de Syrie, mais la peur des combats a conduit toute cette famille à fuir au Liban.

Après avoir traversé la frontière, Razala et les siens se sont d'abord installés à 20 sous une tente qui s'est avérée très rapidement bien trop étroite. Depuis quelques semaines, ils louent un appartement dans un immeuble inachevé dans la plaine de la Beeka. Ils y dorment à même le sol, l'électricité a été coupée car ils n'ont pas les moyens de payer, et ils se nourrissent en grande partie grâce à la générosité de leurs voisins.

Razala n'a pas mangé de fruits ni de viande depuis des mois. « Je n'arrive pas à accepter ma nouvelle vie, dit elle. Ici, je n'ai pas de maison, pas de nourriture, pas de gaz ni d'électricité, pas de vêtements... et mon fils n'a pas de travail. » Éclatant en sanglots, Razala raconte qu’elle a perdu deux fils en Syrie ; le premier est mort. Et de l'autre elle n'a aucune nouvelle depuis 3 mois. « Je ne m’attendais pas à vivre une telle situation un jour ; à 80 ans ma vie a changé à 100 %.»

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