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Valentina Pomatto explique l'importance de la nouvelle résolution de l'Organisation mondiale de la santé sur les soins de réadaptation.

Valentina Pomatto, de l'équipe plaidoyer de Handicap International

Valentina Pomatto, de l'équipe plaidoyer de Handicap International | HI

« Une faille dans le système de santé ». C'est ainsi que Valentina Pomatto, de l’équipe plaidoyer de H.I., qualifie l'absence de soins de réadaptation comme partie intégrante du système de santé mondial. Mais les choses viennent de changer. L'Organisation mondiale de la santé a adopté une nouvelle résolution visant à garantir au plus grand nombre l’accès aux soins de réadaptation et aux aides à la mobilité comme, par exemple, une chaise roulante, une prothèse ou des béquilles. Handicap International a joué un rôle important dans cette avancée majeure.

Il y a quatre ans, Valentina et son équipe ont réussi un coup de maître. Grâce à l’expertise de Handicap International dans le domaine des soins de réadaptation, l’ONG a joué un rôle clé pour convaincre les différents États membres de l'OMS, ainsi que plusieurs partenaires, de la nécessité d'une telle résolution.

Votre sourire en dit déjà long. Vous semblez très satisfaite de cette résolution ?
Oui, bien sûr. Je suis très heureuse et satisfaite du résultat. Nous savons qu'il faut être patient en politique, mais nous avons enfin franchi une étape prometteuse.

Cette résolution était-elle nécessaire ?
Absolument. Pas moins de 2,4 milliard de personnes dans le monde ont besoin de soins de réadaptation. Cependant, plus de la moitié d'entre elles n'y ont pas accès. Ces soins sont souvent sous-financés ou sous-développés dans de nombreux pays. En particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Qu’est-ce que ça changera pour ces personnes ?
La résolution n'est pas contraignante, mais les États membres sont invités à mettre en œuvre un grand nombre d'actions pour lesquelles il y aura un suivi. Je vous donne un exemple concret. Les soins de réadaptation sont aujourd'hui très coûteux dans de nombreux pays, car ils ne sont pas couverts par l'assurance maladie. Cette résolution encourage les pays à étendre cette couverture. De plus, les soins de réadaptation seront également plus répandus. Alors qu'aujourd'hui ils sont encore l'apanage de centres spécialisés, les soins de réadaptation seront à l'avenir inclus dans les soins primaires, par exemple chez les médecins généralistes et dans les hôpitaux généraux.

Un pays comme la Belgique doit-il se sentir encouragé ?
Bien sûr, nous encourageons des pays comme la Belgique à prendre des mesures. Par rapport à de nombreux autres pays, les services de réadaptation y sont d'assez bonne qualité. Mais il y a manifestement place à l'amélioration. En outre, la Belgique est également un acteur de la coopération internationale. Grâce à cette résolution, davantage d'argent et de soutien technique devront être investis dans les pays à faibles et moyens revenus, afin d'améliorer les soins de réadaptation dans ces pays également.

Les soins de réadaptation obtiennent-ils enfin la reconnaissance qu'ils méritent ?
Pendant trop longtemps, la réadaptation a été considérée comme un service de luxe, alors que nous savons qu'elle est essentielle pour permettre à de nombreuses personnes de vivre de manière autonome et de qualité, et d'aller à l'école ou au travail.

 

Regardez la vidéo de l'interview de Valentina Pomatto :

 

Publié le : 30 mai 2023

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