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Le piège d'Idlib: la Belgique doit prendre ses responsabilités

Bruxelles, le jeudi 27 février 2020 - Près d'un million de personnes ont été forcées de fuir les combats et les bombardements à Idlib, au nord-ouest de la Syrie. De nombreux rapports dénoncent des attaques aveugles et même délibérées contre les civils et les infrastructures civiles. Handicap International appelle les Etats, dont la Belgique, à s'engager pleinement dans le processus diplomatique lancé en octobre dernier visant à mieux protéger les civils contre l'utilisation d'armes explosives dans les zones peuplées.

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Nicolas DEWAELHEYNS

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Plus de 900 000 personnes - principalement des femmes et des enfants - sont déplacées à cause de l'escalade de la violence à Idlib, au nord-ouest de la Syrie, depuis décembre. L'utilisation des armes explosives dans les zones peuplées est intense et répétée. Des infrastructures civiles ont été attaquées, notamment des camps de personnes déplacées, des écoles, des centres de santé et des hôpitaux. Selon l'ONU, 3 millions de personnes se retrouvent piégées par les combats et les bombardements.

« La Belgique doit prendre ses responsabilités »
 
Handicap International travaille avec les États, dont la Belgique, pour les convaincre de soutenir pleinement une déclaration politique forte visant à mettre fin à l'utilisation d'armes explosives ayant des effets de grande portée dans les zones peuplées et à assurer un soutien aux victimes de ces armes. Selon Alma Taslidžan Al-Osta, responsable du plaidoyer pour le désarmement et la protection des civils chez Handicap International en Belgique,  « Les États doivent prendre leurs responsabilités.»  Depuis octobre dernier, l'Autriche et la Belgique ont entamé un processus diplomatique avec les États, qui culminera lors d'une conférence en mai à Dublin.

« La Belgique est encore trop réticente à adopter une déclaration politique consacrée sans équivoque à la protection des civils. Plusieurs Etats ne cessent de parler de l'importance de trouver un équilibre entre la nécessité militaire et les impératifs humanitaires. Mais comment pouvons-nous continuer à parler d'équilibre alors que les données montrent que 90% des personnes tuées par les bombardements en zones peuplées sont des civils ? », constate Alma Taslidžan Al-Osta. 

Elle insiste: « Nous discutons actuellement avec différents parlementaires belges pour obtenir leur soutien et nous leur demandons de mettre ce sujet à l'agenda politique au cours des prochains mois. La Belgique a été un champion dans les autres processus de désarmement humanitaire et nous demandons au gouvernement de prendre à nouveau des mesures fermes. Nous devons agir maintenant, car les gens dans les zones de conflits, comme en Syrie, souffrent en ce moment. »

Les Belges peuvent interpeller les parlementaires belges

Handicap International demande également le soutien des citoyens pour mobiliser les parlementaires de sept pays (Allemagne, Belgique, Canada, France, Luxembourg, Royaume-Uni, Suisse) et s'assurer que les gouvernements s'engagent à la cause : Les citoyens sont invités à écrire à leur député sur une plateforme internet dédiée pour demander à leur gouvernement de soutenir la déclaration contre l'utilisation d'armes explosives dans les zones peuplées. 

Les prochaines négociations auront lieu pendant 4 jours à Genève du 23 au 27 mars. Il s'agira des dernières discussions avant la conférence d'adoption de la Déclaration à Dublin le 26 mai prochain.