Balume Mushasha (27 ans)
A cause d'une balle reçue dans la jambe, a fallu amputer Balume. Depuis lors, il avait le sentiment d’être condamné à la misère. Grâce au soutien de Handicap International, il espère démarrer dans une nouvelle vie en tant que cordonnier.
A cause d'une balle reçue dans la jambe, a fallu amputer Balume. Depuis lors, il avait le sentiment d’être condamné à la misère. Grâce au soutien de Handicap International, il espère démarrer dans une nouvelle vie en tant que cordonnier.
“Cela s'est passé à Walikale, en 2007. En compagnie de ma femme, je rentrais des champs quand un groupe d’hommes armés nous ont arrêtés. Ils nous ont demandé d'où nous venions. Nous leur avons répondu que nous venions du champ, mais ce n'était apparemment pas ce qu'ils désiraient entendre. Ils ont tout simplement commencé à nous tirer dessus. Ma femme s'est échappée, mais j'ai reçu une balle dans la jambe.”
Celui qui parle ainsi, c'est Balume, un papa de quatre enfants de deux mois à sept ans. Il a vingt-sept ans. Après l'attaque des rebelles, les villageois l'ont transporté à l'hôpital de Masisi. Là, les médecins ont constaté qu'il fallait amputer sa jambe.
Du fait de son amputation, il lui était devenu impossible de travailler au champ. Il a tenté de devenir boucher, mais ses affaires se sont rapidement détériorées: il régnait de plus en plus d'insécurité à Walikale. C'est pour cette raison que la famille s’est déplacée à Masisi. Cela fait deux ans que cette famille y vit à proximité du camp de réfugiés, dans le centre.
L'année dernière, par l'intermédiaire de Handicap International, Balumea été référencé au CICR (Comité International de la Croix Rouge), où il a pu bénéficier de soins de réadaptation et où il a été appareillé.
Malgré cela, il continue de ressentir de la colère et une profonde révolte au sujet de ce qui lui est arrivé. “Sans mon accident, je n'aurais pas été aussi pauvre et je pourrais mieux m'occuper de mes enfants”, dit-il.
Voilà pourquoi Handicap International apporte aussi à Balume un soutien socio-économique au travers du projet ‘Assistance aux victimes de mines et REG’ : il a reçu le matériel nécessaire pour lancer une petite activité commerciale qui lui permet d'être financièrement plus à l'aise et de jouer un rôle significatif au sein de sa communauté. Balume a également reçu le matériel[1] nécessaire pour exercer le métier de cordonnier.