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Le long chemin de Mohammed jusqu’à Dadaab

Urgence
Mohammed retrouve sa famille, un moment qui serait heureux s’il ne se déroulait pas dans un camp de réfugiés où les nouveaux arrivant ont peu d’espoir de pouvoir regagner leur pays rapidement. Sa famille a perdu tout ce qu’elle avait et doit maintenant se réorganiser pour survivre. Handicap International facilite cette transition difficile pour une personne âgée incapable de se déplacer seule.
Exténué, le vieil homme a pris place dans une chaise roulante

Mohammed retrouve sa famille, un moment qui serait heureux s’il ne se déroulait pas dans un camp de réfugiés où les nouveaux arrivant ont peu d’espoir de pouvoir regagner leur pays rapidement. Sa famille a perdu tout ce qu’elle avait et doit maintenant se réorganiser pour survivre. Handicap International facilite cette transition difficile pour une personne âgée incapable de se déplacer seule.

Mohammed vient juste d’arriver à Dadaab où il retrouve deux de ses fils. Le plus âgé, Omar explique que sa famille a décidé de partir, tout simplement parce qu’elle n’avait plus d’autre choix : « Il y a trop d’insécurité dans notre pays. Et maintenant, il y a aussi la sècheresse. Cette année nous avons perdu tout notre bétail ! Nous sommes éleveurs et en perdant notre bétail nous perdons tout moyen de vivre. Notre père est malade et affaibli depuis plus d’un an maintenant et il est impossible de le faire soigner chez nous. » Omar ignore où sont les autres membres de sa famille, et il ne sait pas non plus combien de temps il devra rester dans le camp de Dadaab : « Nous sommes inquiets maintenant. Nous avons tout perdu et il nous sera très difficile de rentrer chez nous. A partir de quoi allons-nous reconstruire ? Quand les combats s’arrêteront-ils ? »

Pour Mohammed, le chemin a été long et difficile. Sa famille a trouvé les moyens de le faire conduire de l’autre côté de la frontière kenyane, à Liboi, où le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) des Nations Unies l’a accueilli en état d’extrême fatigue et l’a transporté d’urgence à l’hôpital kenyan de Dagahale. Comme toute personne demandant le statut de réfugié, Mohammed doit maintenant effectuer le processus d’enregistrement auprès des autorités kenyanes et onusiennes.

Ce processus peut être long et épuisant pour des personnes déjà en situation de grande détresse. Du fait du nombre croissant de réfugiés, il faut souvent attendre un mois entre l’arrivée aux camps et l’enregistrement. Mohammed est incapable de se déplacer seul et parle à peine. Il est tellement épuisé que son fils doit l’aider à maintenir sa tête droite. Pour accélérer ses démarches Handicap International l’oriente et l’accompagne en s’assurant que chaque étape prend le minimum de temps. Si tout se passe bien, avant la fin de la journée, Mohammed sera enregistré. Il pourra alors rejoindre sa famille à l’intérieur du camp.

Il sera ensuite suivi par les équipes de Handicap International qui s’assureront d’abord qu’il a bien accès aux vivres et qu’il est suffisamment entouré par sa famille pour subvenir à ses besoins à l’intérieur du camp. Ces équipes vérifieront rapidement s’il a besoin de soins spécifiques pouvant lui être apportés par des spécialistes présents sur place.

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