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Nang, indépendante financièrement grâce à ses chèvres

Mines et autres armes
Laos

Pendant la guerre du Vietnam, les Etats-Unis ont largué des millions de bombes sur le Laos, qui tuent ou mutilent la population laotienne encore aujourd'hui. Handicap International soutient les victimes, pas seulement grâce à la réadaptation physique, mais aussi en les aidant à lancer un petit commerce pour gagner sa vie. Nang a pu ainsi mettre un peu d'argent de coté grâce aux deux chèvres qu'elle a reçues. 

Nang pose, très souriante, assise devant sa maison avec une cheville visiblement mal soignée et déformée

Pendant la guerre du Vietnam, les Etats-Unis ont largué des millions de bombes sur le Laos, qui tuent ou mutilent la population laotienne encore aujourd'hui. Handicap International soutient les victimes, pas seulement grâce à la réadaptation physique, mais aussi en les aidant à lancer un petit commerce pour gagner sa vie. Nang a pu ainsi mettre un peu d'argent de coté grâce aux deux chèvres qu'elle a reçues.   

Mai 2016. Dans le village de Tam Luang, au Laos, Nang Kleu est assise devant chez elle et tisse une jupe traditionnelle laotienne colorée - appelée « sinh » - tandis que ses enfants courent et jouent autour d'elle.

2011, cinq ans plus tôt. La jeune femme était également en train de tisser, portant son bébé de six mois sur le dos, lorsque son fils adolescent et ses amis sont revenus de la forêt avec une trouvaille.Ils avaient découvert un obus de mortier vieux de plusieurs décennies, largué par un bombardier américain quelque part entre 1964 et 1973 pendant la guerre du Vietnam. Les jeunes étaient impatients de le démonter et de récupérer le métal pour le vendre.

Consciente du danger, Nang a quitté précipitamment son métier à tisser pour prévenir les garçons. Trop tard. Un des garçons a fait exploser l'obus à coups de marteau. Lui et ses deux amis sont décédés sur le coup. Un quatrième enfant a été emmené à l’hôpital, mais n’a pas survécu. Nang elle-même est grièvement blessée.

Du riz pour deux mois

Handicap International vient en aide aux victimes de restes explosifs de guerre au Laos depuis 1996. L'organisation a rencontré Nang plusieurs années après l'accident et a proposé de l'aider à se rendre en ville pour se faire soigner. Nang a cependant refusé, craignant que sa jambe ne soit amputée.

« Si je pars, ils couperont mon pied et mon mari me quittera », affirme Nang. Elle prononce ces derniers mots en souriant, mais il y a une part de vérité dans ses propos : les personnes handicapées sont souvent considérées comme ‘inutiles’ dans une société où de nombreuses personnes gagnent leur vie grâce à l'agriculture ou à d'autres travaux manuels.

Mais Handicap International a pu aider Nang d'une autre façon : en octobre 2015, l'organisation a confié deux chèvres à Nang pour qu'elle puisse les élever et tirer des bénéfices de la vente de leurs chevreaux. Ces deux chèvres auront bientôt des petits. Ce petit élevage et la vente des chèvres lui permettent de gagner sa vie. En soutenant les victimes comme Nang dans la création de petites entreprises génératrices de revenus, notre organisation lutter contre ces préjugés et de permettre aux personnes handicapées de subvenir aux besoins de leur famille.

Nang estime que la vente des deux chevreaux lui permettra d'acheter du riz pour nourrir sa famille pendant deux mois, ainsi que des uniformes et des manuels scolaires pour ses cinq enfants. Elle pourrait même parvenir à mettre un peu d'argent de côté. « Je suis si heureuse de recevoir l'aide de Handicap International », déclare Nang avec un sourire radieux. « Tellement heureuse ! ».

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