Ngiko Nsebibanza (35 ans)
Ngiko est persuadé que ses douleurs disparaîtront lorsque la balle qui a touché sa poitrine lui aura été enlevée. L’opération étant impossible, Ngiko devra apprendre à vivre avec cette balle, avec le soutien de Handicap International.
Ngiko est persuadé que ses douleurs disparaîtront lorsque la balle qui a touché sa poitrine lui aura été enlevée. L’opération étant impossible, Ngiko devra apprendre à vivre avec cette balle, avec le soutien de Handicap International.
Comme tout le monde, Ngiko tente de se réfugier dans sa maison lorsqu'en 2007, un groupe de rebelles attaque son village et le bombarde. L'attaque est brève, mais violente. Ngiko est blessé. Une balle l’atteint à proximité des poumons et des éclats de grenade lui criblent tout le corps.
Cinq ans plus tard, la balle est toujours là, elle demeure pour lui une menace permanente, car il reste persuadé que tous ses maux disparaîtront lorsque la balle aura été extraite. Mais cette opération comporterait des risques et les médecins refusent de l'effectuer. Ngiko continue de ressentir des douleurs à une main, il parvient à peine à en bouger les doigts. Handicap International l'a donc conduit au centre de réadaptation à Goma où il peut recevoir des soins de kinésithérapie.
Avant l’attaque durant laquelle il a été blessé, il était agriculteur. A présent, il parvient à peine à travailler et c'est sa femme qui doit subvenir aux besoins de leurs six enfants âgés de 6 à 12 ans. Pour l’aider, Handicap International a donné à sa famille un kit permettant d’équiper sa maison et de quoi démarrer une activité commerciale . Cela le remplit d'espoir.
Il reste vrai que les enfants ont encore toujours très peur que la violence revienne. En particulier, lorsqu'ils voient que leur père a mal, ils reparlent de ce jour où leur village a été attaqué. Ils espèrent que la guerre ne reviendra plus jamais. Cependant, au moment où Ngiko séjourne à l'hôpital (été 2012), on rapporte que de nouveaux troubles sévissent dans la région de Rutshuru