"Nous assurer que nos patients puissent participer à la vie de la société autant que possible"
Elysée Mwizerwa est assistant technique en réadaptation fonctionnelle pour H.I. Rwanda et contribue au développement de la réadaptation fonctionnelle, mais que cela signifie-t-il exactement ?
Elysée Mwizerwa : "Notre objectif est d'augmenter l'offre de soins de réadaptation, de la rendre plus accessible et de toujours garantir la qualité des soins donnés." | © S. Wohlfahrt / HI
Le Rwanda d'aujourd'hui ne ressemble plus du tout à celui que Handicap International a connu en 1994, lorsque notre organisation a commencé à apporter une aide d'urgence aux victimes du génocide. Au cours des 25 dernières années, le Rwanda a évolué, et Handicap International aussi ! Nos projets sont non seulement axés sur les soins de réadaptation, mais aussi sur le soutien et la coopération transfrontalière. Elysée Mwizerwa est assistant technique en réadaptation fonctionnelle pour H.I. Rwanda et contribue au développement de la réadaptation fonctionnelle, mais que cela signifie-t-il exactement ? Voici son témoignage.
« Notre objectif est d'augmenter l'offre de soins de réadaptation, de la rendre plus accessible et de toujours garantir la qualité des soins donnés. Actuellement, nous ne proposons pas de soins de réadaptation directs, mais nous soutenons des partenaires qui fournissent des soins de réadaptation. »
Aurais-tu un exemple ?
« Par exemple, je soutiens la faculté de médecine de l'université du Rwanda pour qu'elle puisse proposer un programme d'enseignement qualitatif en ergothérapie. Je travaille aussi au développement des ergothérapeutes au Rwanda, en essayant de renforcer les capacités techniques de nos partenaires en matière de réadaptation, et en encourageant la coopération entre les différents services avec lesquels nous collaborons.
Il s'agit des hôpitaux des provinces de Murunda et Musaka, et du centre de réadaptation HVP Gatagara. Nous équipons nos partenaires avec du matériel de réadaptation adéquat, et nous achetons les matériaux nécessaires pour produire des appareils orthopédiques. Nous proposons aussi des formations professionnalisantes afin d’augmenter les compétences des soignants. »
Et après la réadaptation, que se passe-t-il ?
« Nous voulons aussi nous assurer qu'après avoir reçu des soins de réadaptation, nos patients puissent participer à la vie de la société autant que possible. Par exemple, nous avons d'abord aidé certains jeunes à obtenir des aides orthopédiques, puis nous leur avons apporté un soutien financier pour suivre une formation professionnelle (en couture, coiffure ou soins esthétiques) et du matériel pour commencer à travailler. Nous avons fait en sorte que les enfants handicapés puissent avoir accès aux soins de réadaptation et aller dans une école inclusive. »
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton travail ?
« Constater qu’une personne que nous avons aidée retrouve le contrôle de son corps et reprend sa vie en main après avoir reçu des soins de réadaptation. C’est génial de voir la joie de la famille aussi. »
Ça arrive souvent ?
« Jusqu'à présent, nous avons pu aider plus de 4 500 enfants grâce à ce projet. »