300 000 citoyens demandent à leurs gouvernements d’interdire les bombes à sous-munitions
Les 300 000 premiers signataires de la pétition contre les bombes à sous-munitions ont un poids. Au propre comme au figuré. Handicap International a en effet rassemblé les 300 000 premières signatures dans un livre de 469 pages, soit 1,5kg de papier.
Les 300 000 premiers signataires de la pétition contre les bombes à sous-munitions ont un poids. Au propre comme au figuré. Handicap International a en effet rassemblé les 300 000 premières signatures dans un livre de 469 pages, soit 1,5kg de papier.
Mais c'est surtout le poids symbolique de ces signatures qui aura pesé dans la balance à Oslo. Jean-Baptiste Richardier, fondateur de Handicap International, le rappelle dans le discours qu'il a prononcé en remettant le livre aux autorités norvégiennes:
Les gouvernements demandent parfois quelle légitimité ont les ONG pour les interpeller. Pour les gens comme nous, comme pour les 300 000 premiers signataires de l'appel du réseau Handicap International, dont les noms et prénoms sont inscrits dans ce livre, les bombes matricielles et leurs « bébés » sont des graines de terreur, qui ciblent les civils et détruisent des espaces qui, pour beaucoup d'entre eux sont leur lieu de vie. Ce sont des armes auxquelles les démocraties et les gouvernements respectables devraient renoncer sans la moindre hésitation.
Ces 300 000 signataires disent aux Etats que seule une interdiction totale restaurera la primauté du droit international humanitaire sur la violation des droits des victimes civiles. Tant que ces armes seront légales, il sera vain de mettre en cause leurs utilisations excessives, et aucune victime n'aura la moindre chance de se voir reconnues ses souffrances, et encore moins d'obtenir réparation de son préjudice.
L'appel des citoyens et des ONG semble avoir été entendu à Oslo, mais la mobilisation continue.