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6 279 victimes de mines en 2024

Prévention

Un nombre record depuis 2020.

Un jeune homme se tient dans le jardin de devant de sa maison. Un petit panneau avertit de la présence de mines.

En Ukraine, 293 victimes de mines terrestres ont été enregistrées l’année dernière. | © C. Wright / ICBL-CMC / HI

Le rapport 2025 de l’Observatoire des mines fait état d'au moins 6 279 victimes de mines et de restes explosifs de guerre en 2024, soit le chiffre annuel le plus élevé depuis 2020 et une augmentation de 9 % par rapport à l'année précédente, dans un contexte de vives inquiétudes liées à l'annonce par six États de leur intention de se retirer ou de suspendre le Traité d'Ottawa.

Une mine antipersonnel, c'est quoi ?

Pour la dixième année consécutive, le nombre de victimes reste alarmant, en grande partie à cause de l'intensification des conflits armés, comme en Ukraine et au Myanmar, et de l'utilisation généralisée de mines improvisées dans des pays comme la Syrie.

Les civils représentaient 90 % de toutes les victimes enregistrées, dont 46 % d’enfants.

« Année après année, nous voyons des milliers de civils tués ou mutilés par des mines et des restes explosifs de guerre. Au Myanmar et en Ukraine, les forces armées continuent d'utiliser ces armes à grande échelle. » - Anne Héry, Directrice du Plaidoyer à Handicap International.

Des victimes dans 52 pays et régions

En 2024, des victimes ont été recensées dans 52 pays et régions, dont 36 États parties au Traité d’Ottawa. Les pays ayant enregistré le plus grand nombre de victimes sont le Myanmar (2 029), la Syrie (1 015), l'Afghanistan (624), l'Ukraine (293) et le Yémen (247).

« Comme les années précédentes, une grande partie des victimes recensées dans le rapport 2025 de l’Observatoire ont été blessées ou tuées par des mines et des restes explosifs longtemps après la fin des combats, alors que les populations rentraient chez elles, convaincues de pouvoir commencer une nouvelle vie. Les mines sont des armes barbares qui tuent et blessent principalement en dehors des périodes de conflit actif. » - Anne Héry, Directrice du Plaidoyer à Handicap International.

Nouvelles utilisations de mines

Entre mi-2024 et octobre 2025, des mines antipersonnel ont été utilisées par l'Iran, le Myanmar et la Corée du Nord. Il existe également de plus en plus d'indications quant à leur utilisation par l'Ukraine, bien que l'ampleur de celle-ci reste incertaine, tandis que la Russie continue d'utiliser largement les mines depuis son invasion à grande échelle en février 2022. 

Des groupes armés non étatiques ont utilisé des mines dans au moins dix États parties au Traité d’Ottawa, dont le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Nigéria, ainsi qu'en Inde, au Myanmar et au Pakistan.

 

Un traité menacé

Le Traité d'interdiction des mines – également appelé Traité d'Ottawa – est menacé. L'Estonie, la Finlande, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne ont entamé le processus de retrait du traité en juin 2025.

L'Ukraine a également annoncé qu'elle suspendrait le traité, une mesure qui n'est pas autorisée par le traité pour un État engagé dans un conflit international. 

 

Consultez le rapport complet (en anglais)

 

Les mines antipersonnel tuent et blessent chaque année des personnes innocentes. Les victimes qui survivent à une explosion doivent souvent continuer à vivre avec de graves séquelles physiques et psychologiques. Parmi les conséquences les plus courantes, nous retrouvons des membres ayant subi de graves lésions, voire des amputations. Nous comptons aussi des séquelles au niveau de l’ouïe ou de la vue, des atteintes nerveuses, des traumatismes crâniens, des troubles de stress post-traumatique, des dépressions et des troubles anxieux.

 

 

Publié le : 1 décembre 2025

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