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Condamner les mines, pas les victimes

Mines et autres armes

Vandaag roepen campagnevoerders en ngo’s uit heel de wereld de Verenigde Staten op om toe te treden tot het Landmijnenverdrag dat zijn twaalfde verjaardag viert. Ook Handicap International schaart zich achter die oproep en hoopt dat Amerika de andere 38 landen buiten het verdrag het signaal geeft dat de wapens totaal onaanvaardbaar zijn. De toetreding zou ook een logische stap zijn, want Amerika is de grootste donor voor mijnacties. De VS stopte het gebruik van landmijnen in 1991 en de export in 1992. In 2009 startte de VS overleg met de verdragspartijen en het middenveld met het oog op een herziening van het beleid, maar tot nog toe werden geen concrete stappen ondernomen.

Lora Lumpe (US Campaign to Ban Landmines and Cluster Munitions) en Lynn Bradach

 

Des résultats positifs

Douze ans après l’interdiction des mines antipersonnel, les résultats sont encourageants mais les victimes sont encore trop souvent oubliées. En outre, des pays importants, comme les Etats-Unis, n’ont pas encore signé le traité d’interdiction des mines antipersonnel.

L’interdiction des mines antipersonnel est entrée en vigueur le 1er mars 1999. Depuis douze ans, le « Traité d’Ottawa » a permis de faire considérablement reculer la menace. On dénombre toujours plus de pays adhérents au Traité et de zones déminées, tandis que les utilisations de mines antipersonnel sont désormais exceptionnelles. Mais les victimes se sentent laissées pour compte.
Le dernier rapport publié (Landmine Monitor 2009) recensait 3 956 nouvelles victimes de mines et de restes explosifs de guerre. C’est le nombre le plus bas jamais enregistré, ce qui montre une tendance positive claire même si le nombre réel de victimes est probablement plus élevé. Et ce n’est pas le seul motif de satisfaction, 12 ans après l’entrée en vigueur du Traité.

  •  La liste des pays producteurs ne compte désormais plus que douze Etats dont trois conservent une production active (l’Inde, le Myanmar et le Pakistan).Seul un Etat aurait utilisé des mines en 2009, le Myanmar, de même que des groupes armés non étatiques dans ‘seulement’ 6 pays.
  • Seul un Etat aurait utilisé des mines en 2009, le Myanmar, de même que des groupes armés non étatiques dans ‘seulement’ 6 pays.
  • 86 Etats ont achevé la destruction de leurs stocks de mines, pour un total de 45 millions de mines détruites.
  • Début 2010, sept pays ont achevé les opérations de dépollution de leur territoire (Albanie, Chine, Grèce, Nicaragua, Rwanda, Tunisie et Zambie). Mais il reste 66 Etats et 7 autres zones qui restent clairement ou probablement concernés par la présence de mines sur leur territoire.

Ces avancées sont le fruit d’un outil précieux : le traité d’interdiction des mines antipersonnel. Depuis sa signature, Handicap International et d’autres ONG ont un levier sur lequel s’appuyer pour pousser chaque Etat à abandonner la production, l’usage et le stockage de ces armes.

Mais en ce qui concerne les victimes ?

Mais s’il faut se réjouir de ces progrès, il ne faut pas oublier que le nombre total des survivants continue à augmenter. Autant de personnes, qui subiront les conséquences de cette arme durant le restant de leurs jours. Et les survivants reçoivent peu de soutien. Seuls 9% des fonds destinés à l’action contre les mines servent à l’aide aux victimes. Et selon les informations collectées par Handicap International, les victimes estiment que cette aide ne répond que rarement à leurs besoins réels.

Pourtant, les survivants et les ONG locales savent parfaitement quels sont les besoins des victimes. Un fait qui ressort du rapport Sustainable 101 : victim assistance 10 years on. Bridging the gap between policy and practice, une étude menée par Handicap International qui a suivi 45 organisations locales dans 7 pays. Cette étude montre que ce sont les autorités nationales qui doivent en premier lieu prendre leurs responsabilités et doivent offrir aux communautés concernées ce à quoi elles ont droit.

Appel au président Obama

Quatre-vingt pour cent des pays se sont rangés derrière le Traité d’interdiction des mines antipersonnel. Trente-neuf pays – dont la Chine, l’Inde, le Pakistan la Russie et les Etats-Unis- doivent encore signer le Traité mais respectent souvent en pratique les exigences de base. Handicap International appelle ces pays à revoir leur point de vue et à adhérer au Traité.

Demain les militants et les ONG du monde entier appelleront les Etats-Unis à adhérer au Traité. Handicap International se range aussi derrière cet appel et espère que les E-U donneront aux autres pays non adhérents le signal que ces armes sont totalement inacceptables. L’adhésion serait une étape logique, étant donné que les Etats-Unis sont les principaux donateurs de l’action contre les mines. Les E-U ont arrêté l’utilisation des mines antipersonnel en 1991 et leur exportation en 1992. En 2009, les E-U ont entamé des discussions avec les Etats parties et la société civile en vue d’une révision de leur politique, mais jusqu’à présent aucune mesure concrète n’a été prise.

Le fils de Lynn Bradach (E-U) a été envoyé en Irak en 2003 comme démineur. Il n’est jamais revenu. Son appel à Barack Obama, titulaire du prix Nobel de la Paix, est clair.

It is now 2011; the Landmine Treaty of 1997 went into force on March 1, 1999 and the US is now in the process of reviewing its policy. I ask with all that has happened in the last 12 years how can we be so far behind in signing a document that bans the use of a weapon that has proven

to harm innocent civilians decades after a war is over. A weapon that US itself has chosen not to use for the last 19 years.
There is a great deal of unrest in the world at this time. I believe that a strong sign of peace not just words of peace are needed from this administration. The act of joining this Treaty would be a powerful statement for peace. Therefore I ask Barack Obama and his administration to not let another anniversary go by without the United States. I truly believe that this is what a winner of the Nobel Peace Prize would choose to do.

Plus d’informations sur Lynn Bradach, qui parcourt le monde en tant que Ban Advocate pour Handicap International et demande un monde sans mines ni sous-munitions : blog Lynn Bradach

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