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«Condamner systématiquement l'usage des sous-munitions»

Prévention

Pendant la première conférence de révision de la Convention d'Oslo interdisant les armes à sous-munitions, les Etats parties ont adopté à l’unanimité une déclaration politique forte. Celle-ci réaffirme un impératif, celui de condamner systématiquement toute utilisation d’armes à sous-munitions.

La salle de conférence avec de longues tables auxquelles sont assis des représentants des Etats

Pendant la première conférence de révision de la Convention d'Oslo interdisant les armes à sous-munitions, les Etats parties ont adopté à l’unanimité une déclaration politique forte. Celle-ci réaffirme un impératif, celui de condamner systématiquement toute utilisation d’armes à sous-munitions. Ces armes barbares ont été utilisées dans cinq pays[1] ces douze derniers mois, une situation inédite depuis l’entrée en vigueur du Traité en 2010.

Handicap International se réjouit de l’adoption d’une déclaration par acclamation et à l’unanimité, au cours de la conférence d’examen du Traité d’interdiction des armes à sous-munitions qui sest tenue du 7 au 11 septembre à Dubrovnik. Cette déclaration qui incite les Etats parties à condamner toute nouvelle utilisation d’armes à sous-munitions renforce ce Traité et montre la détermination des Etats parties à en faire une norme internationale incontournable.

« Plusieurs pays avaient montré des signes de faiblesse au cours de l’année écoulée, avec des condamnations tièdes de l’usage de sous-munitions. Le texte adopté à Dubrovnik est donc un encouragement fort. Il nous rappelle que nous ne devons montrer aucune tolérance à l’égard de ces armes barbares. Nos observations sur le terrain ont montré combien elles étaient dangereuses pour les civils à court et long termes », affirme Anne Héry, directrice du plaidoyer à Handicap International. Selon le rapport 2015 de L’Observatoire des sous-munitions, 92 % des victimes identifiées des armes à sous-munitions sont des civils.

Plus d'attention pour les victimes

« Les Etats parties montrent également la fermeté de leur engagement dans le plan d’action ambitieux qu’ils se sont donné pour les cinq ans à venir", ajoute Anne Héry. "Ambitieux en ce qui concerne notamment l’assistance aux victimes. Le plan d’action définit des moyens concrets pour améliorer l’accès aux services pour les survivants et les familles affectées. Car les victimes se trouvent le plus souvent dans les zones rurales ou reculées et ont rarement accès aux services médicaux ou sociaux de base. »

La conférence de Dubrovnik a été suivie par plus de 90 délégations du 7 au 11 septembre 2015. Le Traité d’Oslo qui interdit l’emploi, la production, le transfert et le stockage des armes à sous-munitions dans le monde a été ratifié ou signé par 117 Etats. La Colombie est le dernier Etat en date à avoir ratifié le Traité, devenant le 96e Etat partie.

 

La nuit de l'inclusion

Handicap International a organisé, à l'occasion de la conférence de Dubrovnik, un événement parallèle pour mettre en avant les survivants victimes de ces armes: la nuit de l'inclusion, avec un spectacle de dansse et un match de sitting-volley mêlant personne avec et sans handicap. Cet événement a constitué un plaidoyer éclatant et chaleureux pour une société plus inclusive.  

[1] Libye, Soudan du Sud, Syrie, Ukraine et Yémen

 

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