La violence en Colombie provoque la crise humanitaire la plus grave depuis des décennies
Handicap International intervient auprès des populations déplacées en Colombie. L'ONG fournit des soins de réadaptation et un soutien psychologique suite à l'escalade de la violence.
© C. Maldonado / HI
Plus de 60 000 civils ont déjà fui le nord-est de la Colombie cette année. Les affrontements entre groupes armés sont à l'origine des troubles dans la région du Catatumbo, dans le département du Norte de Santander. Handicap International fournit des services de prévention et d'aide aux personnes handicapées dans la ville de Cúcuta, où de nombreuses personnes déplacées sont arrivées.

Il y a quelques mois, Handicap International a installé un poste de secours à Cúcuta, une ville située à la frontière entre la Colombie et le Venezuela. Les personnes handicapées peuvent s'y rendre pour obtenir un soutien et des soins.
Des milliers d'enfants ne peuvent pas aller à l'école. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a mis en place une école temporaire à Cúcuta. Toutefois, de nombreux enfants souffrant de handicaps physiques ont besoin d'aides à la mobilité, comme des fauteuils roulants ou des béquilles, pour se rendre à l'école.
Prévention des handicaps mentaux et physiques
Outre l'assistance aux personnes handicapées, un travail de prévention est également mené pour éviter les handicaps mentaux et physiques permanents. Les personnes en situation de stress post-traumatique dû aux violences qu'elles ont subies peuvent compter sur une première aide psychologique de la part des équipes de Handicap International et sont orientées vers un rendez-vous avec un spécialiste.
Des soins de réadaptation d'urgence sont également prodigués et des ressources sont mises à disposition :
« De nombreuses personnes ont subi des chutes et des blessures au cours de leur fuite, ce qui peut entraîner des handicaps ou aggraver des traumatismes physiques préexistants. L'absence de béquilles ou d’attelles pendant plusieurs jours a contraint leurs mouvements et les a rendues plus vulnérables, » témoigne Claudia Murcia, chargée de réadaptation à base communautaire.
Ces blessures peuvent entraîner des handicaps. Les conditions physiques existantes peuvent également s'aggraver. Comme ces personnes ont passé plusieurs jours sans béquilles ni attelles, leurs mouvements ont été limités et elles sont devenues plus vulnérables.
