Des panneaux au nom de Bethléem font leur apparition à Tournai
85 ans après avoir été bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale, des panneaux portant le nom de la ville jumelée de Bethléem apparaissent à Tournai.

Un panneau de signalisation de Bethléem apparaît notamment à Tournai
Celles et ceux qui se promènent à Tournai à partir d'aujourd'hui y trouveront des panneaux de signalisation étonnants. Non pas avec le nom de la ville, mais avec celui de sa jumelle des territoires palestiniens occupés, Bethléem. Cette action est une initiative de Handicap International, dont la pétition stopbombing.be appelle à une meilleure protection des civils dans les zones de conflit.
Chacun et chacune a déjà pu voir en se rendant dans une ville des panneaux indiquant le jumelage d’une commune avec une ou plusieurs villes du monde entier. On le sait moins, ces liens entre villes sont apparus après la Seconde Guerre mondiale, en signe de solidarité après les ravages de la guerre, les villes travaillant ensemble pour promouvoir la reconstruction et la réconciliation. Aujourd'hui, il existe des milliers de partenariats de jumelage, souvent axés sur les échanges culturels et la coopération.
Handicap International utilise les liens existants entre les villes belges et les villes situées dans des zones de conflit, comme celui entre Tournai et Bethléem, dans les Territoires palestiniens occupés, pour rapprocher la réalité des victimes civiles innocentes du public belge.
Des panneaux temporaires pour un message durable
L'objectif de cette action est d'impliquer les citoyens belges et de leur demander de s'engager. Sous les panneaux modifiés, un panneau additionnel renvoie à la pétition en ligne stopbombing.be, qui demande à la Belgique de faire plus pour protéger les civils dans les zones de conflit.
"Par cette action, nous voulons construire un pont entre les gens d'ici et ceux des zones de conflit comme le Proche-Orient. Dans les zones densément peuplées, 90 % des victimes sont des civils : des personnes comme vous et moi.
Les traités censés les protéger sont de plus en plus fragilisés. La Belgique, pionnière dans l’interdiction des mines antipersonnel, peut encore jouer un rôle majeur. En signant notre pétition, les citoyens envoient un signal clair : la protection des civils doit redevenir une priorité." déclare Antoine Sépulchre, directeur de Handicap International Belgique.