Du matériel pour la maternité de Ndjili
A l’hôpital général de Ndjili, un quartier pauvre de Kinshasa, la livraison de matériel médical par Handicap International a été accueillie avec reconnaissance. « Notre maternité n’a pas été renouvelée depuis les années 70".
A l’hôpital général de Ndjili, un quartier pauvre de Kinshasa, la livraison de matériel médical par Handicap International a été accueillie avec reconnaissance. « Notre maternité n’a pas été renouvelée depuis les années 70. »
Devant l’hôpital général de Ndjili (Kinshasa), un homme amaigri git sur un drap posé à même le sol. Le corps ne semble plus bouger. Une femme en pleurs, probablement sa fille, monte la garde à côté. Le directeur de l’hôpital, qui sort justement pour accueillir une délégation de Handicap International, réagit avec indignation et demande à deux membres de son personnel de porter l’homme à l’intérieur. Soulever le corps leur demande peu d’efforts. La femme en larmes reste à la porte et se cache le visage dans ses mains.
« C’est à ne pas y croire », rugit le directeur indigné. « Ces personnes sont d’abord allées dans un hôpital privé mais ont été renvoyées parce qu’elles ne pouvaient pas payer les frais d’hospitalisation. On ne renvoie tout de même pas un homme mourant ! Nous ne faisons jamais cela ici. »
Pas de nouveau matériel depuis les années 70
Et pourtant… L’hôpital ploie face au manque de moyens financiers : le personnel est payé avec difficulté, le matériel médical date des années septante. « L’hôpital a été fondé dans les années 70. Depuis, on y a acheté peu de nouveau matériel. »
On regarde donc avec joie la voiture de Handicap International en train d’être déchargée. La livraison prévoit des commodités pour la maternité : des tables d’accouchement, des balances, des tensiomètres, du matériel pour les césariennes et les curetages, des tabliers, des bottes, des gants, …
Les besoins sont importants, cela ne fait aucun doute après une petite visite à la salle d’accouchement. Sarah Kamuanga (19 ans) vient juste d’accoucher sur une table rouillée d’un garçon de 3.4 kilos. Elle est l’une des 120 femmes qui mettent leur enfant au monde dans des conditions pas vraiment roses.
“Nous espérons parvenir aux mêmes résultats qu’au centre mère-enfant de Bumbu, où nous avons aussi fourni du matériel médical et formé le personnel. Le nombre de mamans qui ne survivent pas à leur accouchement y a été rapidement réduit de moitié » explique le docteur Yves, responsable du projet de santé maternelle et infantile de Handicap International.
Une nouvelle salle de réadaptation
La salle de kiné de l’hôpital a été réhabilitée il y a un petit temps par Handicap International. « Avant, nous n’avions que quelques draps, même pas de matelas. Aujourd’hui, il y a un véo et nous pouvons exercer les enfants atteints d’infirmité motrice cérébrale en leur faisant faire l’avion sur un grand ballon coloré. Chaque matin, nous accueillons une quarantaine d’enfants pour leur exercices » précise Elonge Shongo, secrétaire en chef de l’hôpital. « Un grand soulagement pour les parents et pour nos kinésithérapeutes qui peuvent enfin travailler correctement. »