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Kurdistan Irakien: Record national de victime de mines

Mines et autres armes Réadaptation

Mohammad Ali a eu de la chance, il n’en a « perdu qu’une alors que d’autres se retrouvent à quatre pattes comme des enfants », on appelle cela de la philosophie. Ils sont des milliers à travers tout l’Irak, et tout particulièrement à travers le Kurdistan Irakien à avoir été victimes de mines ou d’autres débris de guerre. On les retrouve, nombreux, dans des centres d’appareillage et de rééducation tels que KORD, (Kurdish Organisation for the Rehabilitation of Disabled créé par Handicap International en 2005) dans lequel cet homme de soixante ans vient depuis 1992 faire réviser ou changer sa prothèse.

photo de Muhammad Ali vient faire réviser sa prothèse

Mohammad Ali a eu de la chance, il n’en a « perdu qu’une alors que d’autres se retrouvent à quatre pattes comme des enfants », on appelle cela de la philosophie. Ils sont des milliers à travers tout l’Irak, et tout particulièrement à travers le Kurdistan Irakien à avoir été victimes de mines ou d’autres débris de guerre. On les retrouve, nombreux, dans des centres d’appareillage et de rééducation tels que KORD, (Kurdish Organisation for the Rehabilitation of Disabled créé par Handicap International en 2005) dans lequel cet homme de soixante ans vient depuis 1992 faire réviser ou changer sa prothèse.

Chaque jour, de nouvelles victimes se font connaitre dans les halls des hôpitaux : des fermiers, des enfants ou des anonymes pour qui un piquenique entre amis a viré au drame. Ils s’ajoutent au nombre élevé de personnes atteintes de handicap que compte le pays : un peu plus de dix pour cent sur une population d’environ 30 millions d’habitants.

Autant dire que le handicap fait partie de la vie des Irakiens particulièrement celle des Kurdes, la communauté la plus affectée du pays. Pourtant, les personnes handicapées restent exclues de la société. Alors, au-delà de l’appareillage, au-delà de l’assistance médicale, certains agissent à d’autres niveaux qui, bien que moins spectaculaires, se révèlent essentiel.

Des revendications légitimes

Marie Courtheix est chef de projet pour Handicap International en Irak. Elle anime régulièrement des séminaires auprès d’associations locales de personnes handicapées. L’objectif ? Leur offrir les outils nécessaires à un plaidoyer efficace auprès des autorités afin d’améliorer les conditions générales de vie, en passant par l’intégration complète et sans concession de la personne handicapée dans la société. « Les formations que nous proposons sont destinées à faire prendre conscience de leurs droits aux personnes atteintes de handicaps, afin qu’elles deviennent les premiers relais de revendications légitimes, et comprennent que leur place n’est pas en dehors mais bien à l’intérieur de la société. »

Passe le message à ton voisin

La prévention des accidents est également essentielle. « Le problème, c’est que dans ces régions, tout le monde est habitué à la présence des mines mais en maitrise mal les risques. Ce sont des explosifs souvent très vieux et extrêmement instables. On peut connaître parfaitement le procédé de déminage mais tomber sur la mauvaise mine… Beaucoup de gens les démontent pour en récupérer l’explosif et le revendre. C’est une source mortelle de revenu supplémentaire. Et puis il y a les enfants qui jouent avec… Il y en a tellement dans la région que plus personne n’en a peur malgré les victimes», explique Korek, un ancien démineur qui a passé plusieurs années à tenter de dépolluer la zone.

Les agents de prévention formés par Handicap International parcourent les maisons, mosquées et écoles pour sensibiliser les enfants car c’est par leur truchement qu’ils arrivent à faire passer le message aux parents et familles plus difficiles d’accès. Un travail de fourmi, un exercice de persuasion qui porte ses fruits. Depuis le lancement du programme, ce ne sont pas moins de 21 équipes du même genre qui ont vu le jour dans la région pour tenter de juguler le problème.
 

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