Lutter à coups de...noix de coco !
Insertion
Laos
Le Laos fait partie de ces petits pays oubliés de tous. Parce qu'enclavés dans leurs montagnes sans accès à la mer de Chine, six millions et demi de courageux Laotiens n'arrêtent pas de panser les plaies d'une guerre du Vietnam qui n'était pas la leur, mais dont ils ont subi les dégâts collatéraux. Trente ans plus tard, les agents communautaires de Handicap International sont toujours au chevet des amputés et autres victimes de munitions ou sous-munitions non explosées.
Le Laos fait partie de ces petits pays oubliés de tous. Parce qu'enclavés dans leurs montagnes sans accès à la mer de Chine, six millions et demi de courageux Laotiens n'arrêtent pas de panser les plaies d'une guerre du Vietnam qui n'était pas la leur, mais dont ils ont subi les dégâts collatéraux. Trente ans plus tard, les agents communautaires de Handicap International sont toujours au chevet des amputés et autres victimes de munitions ou sous-munitions non explosées.
Enfermé dans le cercle de la pauvreté et du sous-développement, sans grandes ressources, le Laos baigne heureusement dans une nature généreuse, arrosée par le Mékong en plaine et abritée ailleurs par une végétation luxuriante. Partout émergent les immenses stipes des cocotiers, porteurs de bienfaits multiples pour une population rurale vivant en autarcie et ne mourant donc pas de faim.
On pourrait appliquer au cocotier la formule employée chez nous pour dire que "dans le cochon, tout est bon" ! En effet, dans ce sud-est asiatique, les applications du coco sont aussi nombreuses que variées, si bien que rien ne se perd, du tronc à la pulpe de coprah !
Enfermé dans le cercle de la pauvreté et du sous-développement, sans grandes ressources, le Laos baigne heureusement dans une nature généreuse, arrosée par le Mékong en plaine et abritée ailleurs par une végétation luxuriante. Partout émergent les immenses stipes des cocotiers, porteurs de bienfaits multiples pour une population rurale vivant en autarcie et ne mourant donc pas de faim.
On pourrait appliquer au cocotier la formule employée chez nous pour dire que "dans le cochon, tout est bon" ! En effet, dans ce sud-est asiatique, les applications du coco sont aussi nombreuses que variées, si bien que rien ne se perd, du tronc à la pulpe de coprah !
Dans la banlieue de Vientiane, nous avons rencontré un coopérant français au dynamisme imaginatif : Michel Saada a mis sur pied un projet séduisant qui vise à assurer à de jeunes gens handicapés une formation professionnelle et à leur procurer même un emploi.
"Les Artisans Lao" est le nom donné au centre créée en 2004 pour tenter de sortir du marasme quantité de jeunes chômeurs marginalisés par leur handicap. Il leur apprend tout simplement à tirer parti habilement de la récolte des déchets de la noix de coco, abondant dans tout le pays. La bourre de l'enveloppe (appelée aussi coire) est utilisée comme fibre pour la corderie, la confection de paillassons, carpettes, etc... tandis que la bogue elle-même sert de produit de base à quantité d'objets pratiques ou décoratifs : boutons en bois, cadres pour photos, jouets et jeux de société, damiers, dessous de verre, colifichets, boîtes à bijoux et autres étuis sortent tous ici des mains de jeunes artisans fiers de leur travail.
Originalité du projet : une fois acquise la formation nécessaire, le jeune handicapé devenu un vrai artisan pourra soit être engagé par la petite entreprise artisanale de Monsieur Saada, soit retourner dans son village en emportant l'équipement qui lui permettra de travailler à domicile.
"Les Artisans Lao" est le nom donné au centre créée en 2004 pour tenter de sortir du marasme quantité de jeunes chômeurs marginalisés par leur handicap. Il leur apprend tout simplement à tirer parti habilement de la récolte des déchets de la noix de coco, abondant dans tout le pays. La bourre de l'enveloppe (appelée aussi coire) est utilisée comme fibre pour la corderie, la confection de paillassons, carpettes, etc... tandis que la bogue elle-même sert de produit de base à quantité d'objets pratiques ou décoratifs : boutons en bois, cadres pour photos, jouets et jeux de société, damiers, dessous de verre, colifichets, boîtes à bijoux et autres étuis sortent tous ici des mains de jeunes artisans fiers de leur travail.
Originalité du projet : une fois acquise la formation nécessaire, le jeune handicapé devenu un vrai artisan pourra soit être engagé par la petite entreprise artisanale de Monsieur Saada, soit retourner dans son village en emportant l'équipement qui lui permettra de travailler à domicile.
En 2006, de nouveaux horizons se sont ouverts pour les "Artisans Lao" avec la construction d'un nouvel atelier qui permettra la manufacture de nouveaux extraits de la noix de coco, orientés cette fois vers les produits d'hygiène et de beauté comme les savons, les shampooings et autres soins de la peau. Par ailleurs, la fabrication de papier artisanal est également à l'étude, toujours à partir de la même base.
Handicap International - Belgique a accordé son soutien à cette association efficace et à son projet intelligent. M. Saada se défend toutefois de vouloir ajouter une oeuvre de charité supplémentaire aux nombreuses ONG existantes sur place, mais il aura tout de même formé cette année 60 personnes à la fabrication d'objets artisanaux de belle qualité. Ceux-ci sont diffusés aujourd'hui dans plusieurs boutiques de la capitale laotienne où vient de s'ouvrir récemment une spacieuse galerie d'art. Celle-ci accueille ce printemps ses premiers groupes de touristes étrangers (plus souvent asiatiques ou australiens qu'européens). Les bénéfices tirés de la vente de souvenirs sont entièrement réinvestis dans l'achat de nouveau matériel et dans le développement de la petite communauté.
Avec le sourire et dans la décontraction, jeunes filles et garçons travaillent ici tous les jours dans une double optique de respect de l'environnement et d'un développement durable à partir de matériaux naturels et recyclés : un exemple à suivre !
André BOEVER
www.artisanslao.com
Handicap International - Belgique a accordé son soutien à cette association efficace et à son projet intelligent. M. Saada se défend toutefois de vouloir ajouter une oeuvre de charité supplémentaire aux nombreuses ONG existantes sur place, mais il aura tout de même formé cette année 60 personnes à la fabrication d'objets artisanaux de belle qualité. Ceux-ci sont diffusés aujourd'hui dans plusieurs boutiques de la capitale laotienne où vient de s'ouvrir récemment une spacieuse galerie d'art. Celle-ci accueille ce printemps ses premiers groupes de touristes étrangers (plus souvent asiatiques ou australiens qu'européens). Les bénéfices tirés de la vente de souvenirs sont entièrement réinvestis dans l'achat de nouveau matériel et dans le développement de la petite communauté.
Avec le sourire et dans la décontraction, jeunes filles et garçons travaillent ici tous les jours dans une double optique de respect de l'environnement et d'un développement durable à partir de matériaux naturels et recyclés : un exemple à suivre !
André BOEVER
www.artisanslao.com