Goto main content

Mohelah : « J’apprends à vivre avec ma prothèse »

Pour Mohelah, amputée d’une jambe en Syrie, l’appareillage par les équipes de Handicap International en Jordanie est le début d’une nouvelle vie. Elle peut désormais se mouvoir seule, sans dépendre de l’aide de son entourage.

Pour Mohelah, amputée d’une jambe en Syrie, l’appareillage par les équipes de Handicap International en Jordanie est le début d’une nouvelle vie. Elle peut désormais se mouvoir seule, sans dépendre de l’aide de son entourage.

Eté 2012, Mohelah se promène dans son village proche de Deraa en Syrie. Elle marche sur un morceau de métal qui provient d’un reste de bombe explosée, dont les rues sont jonchées. Elle constate une petite blessure à la jambe droite à laquelle elle n’accorde pas beaucoup d’attention. Mohelah est diabétique et rapidement la blessure s’infecte. Trois jours après, sa jambe est gravement touchée et elle doit finalement subir une amputation au-dessous du genou. Comme elle ne dispose pas d’un appareillage, ses déplacements sont limités et les activités de la vie quotidienne lui demandent beaucoup d’effort. 

En avril 2013, le village de Mohelah est bombardé, tout le monde fuit. Ses fils décident alors de traverser la frontière pour se réfugier en Jordanie. Ils seront dirigés vers le camp de Zaatari où ils vivent toujours aujourd’hui.

Quelques jours après leur arrivée, un des fils de Mohelah l’amène au centre de réadaptation de Handicap International installé dans le camp. L’association y est présente depuis son ouverture. Mohelah est alors prise en charge par l’équipe qui prévoit de l’appareiller rapidement. L’équipe mobile se déplace à plusieurs reprises à son domicile pour assurer les séances de rééducation pour la préparer et lui apprendre les exercices à faire seule ; un déambulateur, une canne de marche et une chaise toilette lui sont donnés pour l’aider dans son quotidien. Elle est appareillée en mai et suit des séances de rééducation pour apprendre à remarcher.

Progressivement, Mohelah réapprend à se déplacer sur ses deux jambes. Elle se familiarise petit à petit avec sa prothèse qui améliore considérablement sa vie. « Au moins maintenant, je peux m’occuper toute seule de moi. A 55 ans, j’étais très gênée qu’on m’aide comme une enfant et surtout dans les moments intimes, comme la toilette par exemple. Désormais, je garde ma prothèse toute la journée, je ne l’enlève que le soir ».

Depuis quelques mois, avec le soutien de Handicap International, la famille a pu accéder à une caravane, lui offrant plus de confort et d’accessibilité que la tente très sommaire dans laquelle ils vivaient. Mohelah continue de bénéficier de soins de rééducation. Elle aura bientôt retrouvé toute son autonomie.

Pour aller plus loin

Le créateur belge Marco Luca lance un foulard solidaire pour soutenir les projets de Handicap International
© Studio Photo Tony

Le créateur belge Marco Luca lance un foulard solidaire pour soutenir les projets de Handicap International

À quelques jours de la Fête des mères (dimanche 11 mai), le créateur belge Marco Luca lance un nouveau foulard. « Un joli foulard solidaire ! », insiste le jeune Bruxellois. Une partie des bénéfices de la vente soutiendra les projets de réadaptation, de déminage et d’éducation inclusive de l’ONG Handicap International.

Fuir et n'oublier personne
© M.MONIER / HI
Aide

Fuir et n'oublier personne

Les personnes handicapées sont souvent doublement touchées par les conflits.

Handicap International alerte sur l’impact dévastateur des missiles et des drones pour les civils ukrainiens
© R. Crews / HI

Handicap International alerte sur l’impact dévastateur des missiles et des drones pour les civils ukrainiens

Dans son dernier rapport sur les bombardements en zones peuplées en Ukraine, Handicap International met en évidence non seulement une intensification des bombardements et des tirs d’artillerie par l’Ukraine et la Russie, mais aussi l’utilisation de plus en plus courante des drones et des missiles balistiques et des missiles de croisière, aux conséquences particulièrement lourdes pour les civils, en première ligne.