Nos équipes rendent plus sûr le retour à Kobane
Après que nos équipes aient dû mettre leurs activités entre parenthèses suite à une série d'attaques à la fin du mois de juin, elles ont finalement pu relancer, à la fin de l'été, leurs actions de sensibilisation sur les dangers des vestiges de guerre non explosés à Kobane. Les actions de débombage ont également pu reprendre. Elles permettent ainsi de réduire les dangers auxquels s'exposent les habitants qui reviennent dans la ville.
Après que nos équipes aient dû mettre leurs activités entre parenthèses suite à une série d'attaques à la fin du mois de juin, elles ont finalement pu relancer, à la fin de l'été, leurs actions de sensibilisation sur les dangers des vestiges de guerre non explosés à Kobane. Les actions de débombage ont également pu reprendre. Elles permettent ainsi de réduire les dangers auxquels s'exposent les habitants qui reviennent dans la ville.
Après une série d'attaque à l'intérieur de Kobané, ville syrienne proche de la frontière turque, le 25 juin 2015, Handicap International avait dû suspendre ses actions et quitter la région. Depuis le début de ses opérations jusqu'au mois de mai, notre organisation avait déjà pu détruire plusieurs tonnes d'engins de guerre non explosés.[1]
Depuis la reprise de nos activités, nos équipes forment à nouveau des démineurs, identifient et neutralisent des vestiges de guerre non explosés avant qu'ils ne tuent ou ne blessent des habitants. Il s'agit d'opérationsde dépollution particulièrement délicates dans une zone avec l'une des plus fortes concentrations en vestiges explosifs au monde.
Les habitants qui reviennent chez eux courent des risques
Les combats qui ont fait rage entre septembre 2014 et janvier 2015 ont laissé une pollution sans précédent, exposant les habitants qui retournent dans leur quartier à des risques importants. 90 % de la population du canton avait fui les combats. Plusieurs milliers d’habitants sont déjà retournés à Kobané et sa périphérie et le mouvement de retour s’intensifie depuis quelques semaines. Sensibiliser la population aux risques engendrés par cette contamination est donc une nécessité vitale.
Depuis le mois de mai, plus de 2 000 personnes ont bénéficié d’une session de sensibilisation dispensée par Handicap International, et au moins 15 000 personnes ont reçu des documents de sensibilisation, lors de leur retour à Kobané. Ces opérations de sensibilisation se poursuivent, afin d’alerter les civils sur le danger permanent que constituent les restes explosifs de guerre.
Les conséquences des combats dépassent les pires attentes
En avril 2015, Handicap International a évalué les dommages causés par les combats dans la ville de Kobané et les villages alentours. Les résultats de son enquête ont été publiés dans un rapport, "Armes explosives en Syrie : un héritage mortel". Ce que l’équipe d’évaluation a découvert sur place illustre de manière effrayante les conséquences dévastatrices de l’utilisation intensive d’armes explosives [2] en zones peuplées par toutes les parties au conflit syrien : des civils tués et blessés, des maisons et infrastructures détruites, et une mise en danger des populations lorsqu’elles tentent de se réinstaller et de reconstruire leur vie.
Rarement les équipes d’Handicap International avaient été confrontées à une contamination par les restes explosifs de guerre d’une telle densité et d’une telle diversité.
[1] Les actions de dépollution comprennent la recherche, l'identification et neutralisation de restes explosifs de guerre. .
[2] Les engins explosifs comprennent des mortiers, des missiles (guidés), des roquettes, des obus d'artillerie, des bombes larguées par avion et d'autres armes mentionnées dans le Traité sur les armes conventionnelles, ainsi que les engins explosifs artisanaux. La précision et la force d'explosion varie selon l'arme mais elles causent la plupart du temps un souffle important et projettent des fragments.