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Une aide pour apaiser les inquiétudes des personnes déplacées en Irak

Santé Urgence
Irak

Sofian, un petit garçon de six ans, et sa famille vivent dans un camp de déplacés en Irak. La vie n'est pas facile pour cette famille de neuf personnes alors que la maman prend seule soin des siens. Le fait que Sofian soit atteint d'infirmité motrice cérébrale n'est pas le moindre des soucis de cette femme courageuse. Heureusement, Sofian apprend petit à petit à devenir plus autonome, grâce aux exercices prodigués par les kinésithérapeutes de Handicap International.

Deux hommes portant une veste de Handicap International se penchent sur Sofian, qui rit aux éclats, assis dans sa chaise roulante.

Sofian, un petit garçon de six ans, et sa famille vivent dans un camp de déplacés en Irak. La vie n'est pas facile pour cette famille de neuf personnes alors que la maman prend seule soin des siens. Le fait que Sofian soit atteint d'infirmité motrice cérébrale n'est pas le moindre des soucis de cette femme courageuse. Heureusement, Sofian apprend petit à petit à devenir plus autonome, grâce aux exercices prodigués par les kinésithérapeutes de Handicap International.

Quatre ans auparavant, Alimah, 33 ans, a décidé de venir s’installer dans la ville de Kalar avec sa famille. Elle prend à présent soin des siens, seule : « Un jour, mon mari a disparu. Il a été kidnappé. Depuis, nous n’avons aucune nouvelle de lui. C’est donc moi qui m’occupe de nos enfants et petits-enfants », explique cette mère de quatre enfants.

Il y a un mois, les neufs membres de la famille ont été transportés dans le camp de Tazade dans le gouvernorat de Suleymaniah, où ils vivent à présent dans des abris préfabriqués. La vie dans le camp est loin d’être idéale pour Alimah : « Nous vivons à neuf ici. Nous sommes dans un camp au lieu de vivre en ville. Mais nous sommes sains et saufs et nous n’avons pas d’autre choix que de nous adapter à cette situation», poursuit-elle.

Une chaise de maintien et un mixeur

A cause de son infirmité motrice cérébrale, Sofian peut difficilement se déplacer, parler et réaliser les petits gestes de la vie quotidienne. De temps en temps, Aminah utilise une chaise roulante pour emmener Sofian avec elle dans le camp. Le reste du temps, c’est sa fille qui prend soin de lui. Afin d’améliorer la mobilité de Sofian, les équipes de Handicap International l’on pris en charge pour des sessions de kinésithérapie, mais aussi pour apprendre à faciliter ces gestes du quotidien, comme se nourrir.

« Aujourd’hui, nous avons apporté une chaise de maintien et un mixeur pour Sofian. La chaise de maintien va aider Sofian à regagner une meilleure posture, plus d’équilibre et à adopter une position plus adéquate pour manger », explique Pers Bakr, kinésithérapeute pour Handicap International. . « Sofian présente aussi des difficultés pour la déglutition des aliments. Le mixeur aidera donc à préparer des repas plus faciles à manger pour lui. »

Une aide qui semble ravir Alimah : « Je suis contente de voir mon fils assis sur une chaise. Je suis aussi soulagée de savoir qu’il mangera plus facilement à présent. Jusqu’à maintenant, je ne savais pas comment le positionner pour faciliter ses repas, qui étaient toujours un moment difficile. ».

Même si le quotidien reste difficile, Sofian apprend peu à peu à gagner en autonomie : « Je suis impressionné par les progrès qu’a fait Sofian depuis notre première rencontre. Mon but est qu’il puisse se déplacer seul et j’ai bon espoir, qu’ensemble, nous y arriverons », explique Pers.

Ils ont tout perdu

Avant, la famille vivait confortablement, grâce au salaire de fonctionnaire et de menuisier du père de famille. Aujourd'hui, elle peine à faire face aux dépenses du quotidien. Le fils ainé d’Alimah se rend donc en ville, où il a trouvé un travail à la journée. « Mon fils se rend à Kalar tous les jours pour travailler dans un centre sportif. Il gagne un peu d’argent, qui nous aide pour acheter à manger », dit-elle.

Arian Jamal, travailleur social pour Handicap International, jette un regard douloureux sur cette situation. « C’est difficile de voir ces familles qui manquent à présent de tout, alors qu’elles vivaient pour la plupart d’entre elles dans de bonnes, voire de très bonnes conditions. Ces personnes, comme vous et moi, avaient une maison, une bonne situation, pouvaient offrir une éducation à leurs enfants. Maintenant, elles ont tout perdu.»

Depuis leur bureau à Kalar, les équipes de Handicap International ont déjà aidé plus de 1400 personnes déplacées[1] au travers de séances de rééducation physique et fonctionnelle. Les équipes de l’association parcourent également les camps et les communautés pour la distribution d’aides à la mobilité, la mise en place de séances de soutien psychosocial et d’éducation aux risques liés aux armes conventionnelles et engins explosifs improvisés.

[1] Chiffres au 1er novembre 2015

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