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Conférence de Vienne : La fin des bombardements en zones peuplées ?

Ce 1er et 2 octobre plusieurs États se réunissent à la Conférence de Vienne pour trouver une solution politique aux dommages causés par les bombardements en zones peuplées. Cette conférence ouvre un processus diplomatique historique pour mettre fin aux conséquences des bombardements qui sont devenus une pratique courante dans les pays en conflit. Les conflits se déroulant de plus en plus dans les villes, les civils représentent 90 % des victimes. Handicap International fera pression sur les États présents durant la conférence afin d’aboutir à une déclaration politique visant à mettre fin aux dommages causés par leur utilisation.

Les 1er et 2 octobre, l'Autriche réunira les États à la Conférence de Vienne pour trouver une solution politique aux dommages causés aux civils par les bombardements en zones peuplées. Cette conférence internationale est cruciale pour répondre aux conséquences dévastatrices de ces pratiques. La reconnaissance par les Etats de l'urgence d'agir est une première victoire pour la société civile. Handicap International - cofondateur du Réseau international des armes explosives (INEW) - fait campagne depuis plus de 5 ans contre les bombardements en zones peuplées.

Faire pression sur les États

« La Conférence de Vienne ouvre un processus diplomatique historique pour mettre fin aux conséquences dévastatrices des bombardements dans les pays en conflit, » explique Alma Al-Osta, chargée du plaidoyer chez Handicap International à Bruxelles. « Nous ferons pression sur les États afin qu’ils s'engagent à signer une déclaration politique forte au début de l'année prochaine. »

À la suite de la Conférence de Vienne, les négociations aboutiront à un projet de déclaration politique visant à mettre fin aux dommages causés par l'utilisation d'armes explosives dans les zones peuplées. Cette phase diplomatique devrait s'achever avec la Conférence de Dublin prévue début 2020, lorsque la déclaration politique sera ouverte à l'adoption par les Etats.

90% des victimes sont des civils

Les conflits armés se déroulent de plus en plus dans les zones peuplées, principalement dans les villes : selon Action On Armed Violence (AOAV), 20 384 civils ont été tués ou blessés par des armes explosives en 2018. Lorsque les armes explosives sont utilisées en zones peuplées, 90% des victimes sont des civils.

Contamination massive

Au-delà des morts et des blessés immédiats, l'utilisation des armes explosives dans les zones peuplées entraîne la destruction d'infrastructures essentielles comme les maisons, les hôpitaux, les écoles, les systèmes d'approvisionnement en eau et en électricité, laisse une contamination massive par des munitions non explosées et est un des principaux facteurs des déplacements de populations à l'intérieur et au-delà des frontières.

Traité d’Ottawa

Il y a 20 ans, Handicap International et la Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel (ICBL) ont réussi à faire interdire les mines avec l'adoption du Traité d'Ottawa (1997). Il y a 10 ans, l'association et la Coalition contre les sous-munitions (CMC) sont parvenues à rendre illégales les armes à sous-munitions avec l'adoption du Traité d'Oslo (2008). Handicap International a de nouveau l'occasion d'écrire l'histoire et d'obliger les États et leurs armées à mieux protéger les civils dans les conflits.

Publié le : 30 septembre 2019
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