Apprendre à vivre avec une paralysie
Handicap International bénéficie d’une solide expérience dans le traitement des lésions de la moelle épinière, pour lesquelles il n’existe souvent pas de prise en charge adaptée dans les pays du Sud. « « Nous participons en premier lieu à la rééducation physique des patients », déclare Eric Weerts, spécialiste en réadaptation pour Handicap International. Son expertise dans le traitement des lésions médullaires, Handicap International l’a construite au Vietnam. Une expertise utile aussi dans les situations d’urgence.
Handicap International bénéficie d’une solide expérience dans le traitement des lésions de la moelle épinière, pour lesquelles il n’existe souvent pas de prise en charge adaptée dans les pays du Sud. « « Nous participons en premier lieu à la rééducation physique des patients », déclare Eric Weerts, spécialiste en réadaptation pour Handicap International. Son expertise dans le traitement des lésions médullaires, Handicap International l’a construite au Vietnam. Une expertise utile aussi dans les situations d’urgence.
Réadaptation physique : l’exemple du Vietnam
Un nombre alarmant de Vietnamiens souffrent de lésions de la moelle épinière, une conséquence directe de l’augmentation des accidents de la circulation. Les conditions de travail dangereuses sont aussi source de nombreux accidents. Les séquelles de ce type de lésion sont lourdes : chez les patients paraplégiques, les deux jambes sont paralysées, chez les tétraplégiques, ce sont les quatre membres. Beaucoup souffrent en outre de difficultés respiratoires, d’incontinence, de spasmes, de névralgies, de perte de la sensibilité et de troubles sexuels. Handicap International a d’abord ouvert un centre spécialisé dans les lésions de la moelle épinière à Ho Chi Minh Ville.« Puis, sur la base de notre expérience dans le sud, nous avons élaboré un programme national pour répartir l’offre de soins dans tout le pays», ajoute Eric Weerts.
Des conséquences sociales
Les équipes de Handicap International s'occupent également des patients après leur départ de l'hôpital. Faut-il un traitement supplémentaire, quel est l’impact de leur handicap sur leur vie sociale ? « Nous posons énormément de questions aux patients et à leur famille, explique Eric. Quels sont leurs revenus, quels coûts médicaux ils doivent assumer, si un enfant manque l'école pour s'occuper d'un membre de sa famille... Ensuite, nous observons la qualité de vie des patients. Nous leur demandons comment ils se sentent, s’ils ont encore des relations avec le monde extérieur et comment se passent leurs contacts physiques. Sur base de ces discussions, nous dressons des profils pour différentes catégories de patients. Cela nous permet de mieux répondre à leurs besoins et de former les travailleurs sociaux qui doivent suivre les patients sur le long terme.»
Aide d’urgence et prévention
Lors de catastrophes naturelles, les tremblements de terre par exemple, on rencontre souvent beaucoup de personnes atteintes de lésions de la moelle épinière. Après le séisme en Haïti, les infrastructures pour accueillir les patients para et tétraplégiques manquaient. « Nous avons essayé de proposer un accompagnement à domicile à autant de victimes que possible et d’assurer un accueil temporaire pour ceux qui avaient tout perdu » ajoute Eric. « Mais, en dehors des urgences, nous avons aussi constaté que beaucoup des accidents qui occasionnent des lésions de la moelle épinière pouvaient être évités.» C’est pourquoi Handicap International organise des projets de sécurité routière, au Vietnam notamment. Et dans le futur, nous accorderons toujours plus d’attention aux actions de prévention.