Après les combats en Côte d'Ivoire
Suite aux élections présidentielles de 2010 en Côte d’Ivoire, des combats entre partisans de Gbagbo (président sortant) et Ouattara (président élu) éclatent dans tous le pays. Après plusieurs mois, les combats s’estompent en avril 2011 lorsque Laurent Gbagbo est arrêté.
Suite aux élections présidentielles de 2010 en Côte d’Ivoire, des combats entre partisans de Gbagbo (président sortant) et Ouattara (président élu) éclatent dans tous le pays. Après plusieurs mois, les combats s’estompent en avril 2011 lorsque Laurent Gbagbo est arrêté.
A cette époque, Médecins sans Frontières Belgique constate un afflux important de blessés dans les hôpitaux qu’ils ont visités. En avril, MSF-B commence à prodiguer des soins. Mi-mai, les activités se déroulent à l’hôpital général de Port Bouet où ils peuvent prendre en charge les personnes qui ont besoin d’une hospitalisation plus longue et de nouvelles opérations chirurgicales.
Suivant l’accord qui existe entre les deux ONG, Handicap International a envoyé un kinésithérapeute faire une évaluation des besoins. Cette évaluation a clairement montré la nécessité d’offrir un appui technique (via la présence de kinés expatriés) à l’hôpital et à MSF afin de mettre en place des services de réadaptation précoce visant à prévenir des complications invalidantes pour les personnes hospitalisées. 6 expatriés se sont relayé d’avril à fin septembre pour assurer la prise en charge des patients, leur suivi, leur retour à domicile et leur référencement vers d’autres services lorsque cela était nécessaire (médicaux, paramédicaux, sociaux…)
Dernière expatriée présente sur les lieux, Anne-Sophie a également livré le témoignage de ses derniers moments sur place.
"Septembre 2011. Je viens de fermer la porte... La porte de ces locaux qui ont abrité tant de fous-rires, de soulagements, de moments de bonheur, de pleurs aussi parfois ; la porte de ces locaux qui ont vus défilés des kinés venus tous dans le même but, rééduquer avec passion les personnes victimes du conflit postélectoral en Côte d'Ivoire.
Les derniers patients ont quitté l'hôpital avec moi. Les cas les plus compliqués (ex: amputation, greffe de peau, cas neurologique,...) ont été référés vers d'autres centres pour assurer leur suivi. Ces centres ont été visités, des protocoles de rééducation ont été signés afin que tous les patients puissent bénéficier des soins nécessaires. Les autres sont rentrés chez eux et vont, grâce aux nombreux conseils reçus à l'hôpital, palier le manque de temps et donc de rééducation. Je quitte ce pays magnifique soulagée de savoir que nos patients sont entre de bonnes mains.
La vie a repris en Cote d'Ivoire. Les moments d'horreur sont encore dans les esprits, mais le soleil semble à nouveau briller dans les cœurs. L’urgence qui nous avait amené à ouvrir ce projet est passée. Il est temps pour nous de fermer ce projet car plus aucun patients liés au conflit ne sont arrivés à l'hôpital depuis le mois de mai."