Goto main content

Atténuer l’impact des conflits

Mines et autres armes

Le département de la Réduction de la violence armée chez HI supervise le déminage, l’éducation aux risques et la transformation de conflit... Des activités indispensables après une guerre.

Démineurs au Tchad

Démineurs au Tchad | © Gwenn Dubourthoumieu / HI

 Directrice de la Réduction de la violence armée chez HI, Perrine Benoist, explique les missions de son département.

Qu’est-ce que la réduction de la violence armée chez HI ?

Nous sommes une équipe d’une dizaine de personnes. Nous supervisons tous les programmes de l’association liés au secteur, historique chez l’association, de l’ « Action contre les mines », dont en premier, le déminage - des enquêtes de terrain sur la contamination auprès des communautés à la neutralisation des explosifs. Il s’agit aussi de la sensibilisation aux risques liés à la présence d’engins explosifs, afin de renforcer la sécurité et d’assurer le développement des communautés...

Parce qu’elles sont souvent handicapées à cause de leurs blessures, les victimes sont souvent exclues. Nous soutenons aussi leur inclusion sociale et professionnelle.

Nos activités de plaidoyer consistent à informer, alerter et mobiliser les Etats et les bailleurs de fonds sur les causes des conflits, les armes utilisées, leurs conséquences immédiates et à long-terme sur les communautés impactées. Ces dernières années, par exemple, nous avons témoigné de la présence exponentielle des mines artisanales, sur l’ampleur inédite de la contamination en Irak ou en Syrie, et le besoin de réinventer les techniques de déminage, en utilisant des drones, par exemple... [1]

HI engagée dans la « transformation de conflit »

La prolifération que nous observons des armes et des engins explosifs nous oblige à avoir une nouvelle approche, à nous attaquer aux causes profondes qui ont conduit à une guerre, et qui pourraient y conduire à nouveau. Nos projets de « transformation de conflit » visent ainsi à travailler sur les comportements et les relations entre communautés dans les contextes de conflits propices à la violence, à comprendre les structures sociales qui encouragent et conditionnent les conflits politiques et sociaux violents.

La transformation des conflits va traiter des traumas et des griefs entre communautés afin d'éviter d'alimenter davantage les conflits, par exemple, en traitant les traumatismes collectifs liés à des violences et en favorisant la médiation et la réconciliation, etc.

Pourquoi agissons-nous ?

80 % des crises humanitaires actuelles sont causées par des conflits. Et les conflits sont de plus en plus complexes : leurs causes peuvent être multiples (sécheresse, rivalités ethniques, etc.), leurs acteurs divers (armées régulières, groupes rebelles, coalitions internationales…). La frontière entre période de violences et temps de paix est de plus en plus floue.

Les destructions causées par les conflits et la contamination par les restes explosifs empêchent bien souvent la restauration de la cohésion sociale et des activités économiques locales : des champs contaminés ne sont plus cultivés, des marchés ne peuvent plus être organisés, les déplacements de villages à villages sont moins fréquents car plus dangereux…. Lutter contre les mines et les restes explosifs est primordial pour aider à reconstruire les communautés.

Une approche communautaire  

Nous travaillons en lien avec les communautés locales pour faire en sorte que nos actions soutiennent la cohésion des communautés et favorisent la reprise économique des régions touchées : c’est avec les communautés locales que nous allons choisir les terrains à déminer en priorité ; tel village, par exemple, va nous demander de déminer telle zone car il pourra de suite cultiver des champs et reprendre des échanges économiques…

La présence de HI dans le monde liée aux conflits

HI démine en Colombie, en Irak, au Laos, au Liban et au Tchad, bientôt au Sénégal... Elle mène des campagnes d’éducation aux risques dans une vingtaine de pays. De plus, HI a des programmes d’assistance aux victimes - dont l’activité centrale est la réadaptation fonctionnelle - dans plus d’une quarantaine de pays. 

 

[1] Déminage, éducation aux risques, assistance aux victimes sont des domaines d’actions correspondant aux obligations du Traité d’Ottawa, qui interdit les mines antipersonnel. HI n’intervient pas sur la destruction des stocks de mines, autre obligation du Traité, qui est de la responsabilité des Etats.

Pour aller plus loin

Gaza : l'histoire de Qamar
© Y. Nateel / HI
Mines et autres armes Urgence

Gaza : l'histoire de Qamar

Parmi les personnes prises en charge par nos équipes, c’est la petite Qamar que nous avons choisi de vous présenter en vidéo. Lorsqu'un obus de char a frappé sa maison dans le nord de Gaza, elle a été gravement blessée et amputée de la jambe droite, a seulement 7 ans. Aujourd’hui, elle vit avec sa famille dans un camp de déplacés, où les conditions sont très précaires.

Des dizaines de personnalités belges s’engagent aux côtés de Handicap International pour protéger les civils des armes explosives. Mines et autres armes

Des dizaines de personnalités belges s’engagent aux côtés de Handicap International pour protéger les civils des armes explosives.

Face à la recrudescence de l’utilisation d’armes explosives dans les zones de conflit, Handicap International lance un appel fort avec sa pétition stopbombing.be. Une initiative qui résonne largement, grâce au soutien de nombreuses figures médiatiques, culturelles et artistiques belges. Leur message est clair : il est urgent de protéger les civils et d’interdire les armes qui continuent de tuer longtemps après les combats. 

La Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie songent à se retirer de la Convention d’Ottawa
© S. Wohlfahrt / HI
Mines et autres armes

La Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie songent à se retirer de la Convention d’Ottawa

Handicap International condamne sans équivoque cette déclaration publique.