Catherine Stubbe : « C’est formidable de reconnaître les talents de quelqu’un »
En août, Handicap International Belgique a accueilli sa nouvelle responsable RH, Catherine Stubbe. Après avoir travaillé pour la Croix-Rouge en Belgique et au Congo pendant dix ans, Catherine a dirigé nos programmes au Congo de 2012 à 2016, puis en Haïti au cours des trois dernières années.
Catherine a dirigé les programmes de H.I. au Congo et en Haïti avant de venir travailler au siège. | © R. Colfs - Handicp International
Deux mois après votre arrivée en Haïti, l'ouragan Matthew a frappé ...
C'était la première fois que j'avais un cyclone. C’est impressionnant d'être confronté à une catastrophe naturelle de cette ampleur. Il faut savoir que la déforestation est un problème majeur en Haïti : cela signifie que le pays est déjà vulnérable aux glissements de terrain, que les villes sont inondées rapidement... Si l'on ajoute la vitesse élevée des vents, un tel cyclone a des effets dévastateurs.
Nous ne connaissons pas seulement Haïti à cause des catastrophes naturelles.
Certaines agences des Nations unies parlent même d'une " crise oubliée ". Depuis quelques années, la situation socio-économique est très mauvaise. Certains fonds qui auraient dû être utilisés pour des projets communautaires, comme la construction d'écoles et d'hôpitaux, ont été très mal gérés. La population demande qu'il y ait une redevabilité des comptes et une traçabilité de ces fonds.
Comment Handicap International soutient-elle la population haïtienne ?
Notre projet de réadaptation physique est en cours dans trois villes : Port-au-Prince, Cap Haïti et Jacmel. Nous soutenons les services de revalidation de trois hôpitaux et avons également formé des kinésithérapeutes et des techniciens orthopédistes. Dans le nord-ouest du pays, nous aidons les collectivités à rendre les plans d’action en cas de catastrophe plus inclusifs. A Port-au-Prince, nous menons un projet d'insertion socio-économique qui permet aux personnes vulnérables d'accéder à la formation professionnelle et au microcrédit. Enfin, également dans la capitale, nous menons avec Médecins Sans Frontières des recherches sur les accidents de la route, et plus particulièrement sur leur coût économique.
Après toutes ces années de travail sur le terrain, vous êtes de retour en Belgique. Que voulez-vous apporter à l’équipe de Bruxelles en tant que directrice RH ?
Je vais m’investir dans les ressources humaines avec beaucoup de passion. Je trouve formidable de reconnaître les talents d’une personne et de lui donner la chance de les développer. Chacun doit pouvoir apprécier son travail ou alors vous vous retrouvez avec une équipe démotivée.