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Dépollution au Laos : les équipes de déminage ne lâchent rien !

Prévention
Laos

Au Laos, Handicap International poursuit ses interventions afin d’éliminer la menace et de réduire le risque humanitaire et socioéconomique que les restes explosifs de guerre font aujourd’hui encore peser sur les populations du pays.

 L'équipe de déminage de HI au Laos, enlève une bombe afin d'aller la détruire loin du village de Phaja où elle a été trouvée.

L'équipe de déminage de HI au Laos, enlève une bombe afin d'aller la détruire loin du village de Phaja où elle a été trouvée. | © N. Lozano Juez / HI

En effet, près de 45 ans après la fin de la guerre du Vietnam et des bombardements américains, le Laos reste le pays plus pollué au monde par les explosifs de guerre non explosés. Enfouis dans les forêts et les champs cultivés, ils constituent à la fois une menace directe pour la population, essentiellement rurale, et un frein au développement.

Pour plus d’efficacité, Handicap International (H.I.) déploie des actions combinées de dépollution ou déminage, de prévention des villageois aux risques de ces armes et d’assistance aux victimes, dont l’accompagnement vers des activités de subsistance. D’abord menées dans la province de Savannakhet, les équipes de H.I. poursuivent aujourd’hui leurs activités dans la province très montagneuse de Houaphan, au nord du pays.

Déminer, dépolluer le pays pour rendre la terre aux villageois

Depuis 2006, nos équipes de déminage ont nettoyé plus de  4 000 000 m² de terrain et détruit près de 30 000 restes explosifs de guerre. 30 000 vies ainsi potentiellement sauvées… L’objectif est de sécuriser les zones d’activités humaines, comme les villages et les terres agricoles.

Dans la province de Houaphan, où H.I. intervient maintenant depuis début 2018, il reste cependant des milliers de m² à déminer pour éliminer la menace. Notre assoication a identifié 379 villages contaminés par des restes explosifs de guerre non explosés. Il s’agit notamment de bombes d’aviation et de sous munitions, communément appelées « bombies » par les Laotiens. Les équipes trouvent également de nombreux autres types de restes explosifs comme des grenades, des mortiers, des roquettes, des missiles… et même des mines antipersonnel. Chacun de ces engins nécessite une technique différente pour être détecté et détruit.

Chose inhabituelle au Laos qui n’est quasiment pas pollué par ce type d'arme, l’équipe a  également répertorié 26 champs de mines qui affectent directement douze villages du district d’Houameung. Les opérations de déminage en tant que telles nécessitent quant à elles une technique complètement différente, et encore plus minutieuse car il s’agit d’avancer cm2 par cm2, et dangereuse car les mines explosent à la moindre pression. L’objectif est de sécuriser les zones d’activités humaines, comme les villages et les terres agricoles.

En 2019, sur les 10 premiers mois de l’année, les équipes de démineurs de H.I., composées de 73 personnes, ont trouvé et détruit près de 2000 restes explosifs et dépollué 32 hectares de terres agricoles.

Rappel du contexte

Entre 1964 et 1973, les États-Unis ont déversé plus de 2 millions de tonnes de bombes sur le Laos, dont 270 millions de sous-munitions, alors que le pays n’était pas partie prenante au conflit. Des millions d’entre elles n’ont pas explosé à l’impact et demeurent encore actives. Environ 30 % du territoire laotien est encore contaminé par les restes explosifs de guerre.

Publié le : 24 février 2020

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