Goto main content

Guerre dans le Haut-Karabakh : les bombardements sur les zones peuplées doivent cesser

Mines et autres armes Urgence

Alors que les violences se poursuivent dans le Haut-Karabakh, les deux parties au conflit utilisent des armes explosives lourdes dans les zones peuplées, mettant la vie des civils en grave danger.

Carte du Caucase Sud

Carte du Caucase Sud | Copyright Google Maps

Le 27 septembre, des combats ont éclaté entre les deux armées régulières de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan qui s’affrontent dans une guerre de territoire. La zone de combat s'est rapidement étendue : des bombardements massifs ont eu lieu dans des zones urbaines telles que Stepanakert, la plus grande ville du Haut-Karabakh (55 000 habitants) et Ganja, la deuxième ville azérie (350 000 habitants). Des bombes à sous-munitions, armes que HI a fait interdire en 2008 avec le Traité d’Oslo, ont été utilisées dans le bombardement de Stepanakert.

Des conséquences désastreuses pour les populations touchées

Selon des sources fiables, au moins 300 soldats et 50 civils ont été tués depuis le début du conflit. Environ 75 000 personnes seraient déplacées, ce qui représente la moitié de la population du Haut-Karabakh. 90% des déplacés seraient des femmes et des enfants. De nombreux enfants seraient encore au cœur des combats. Les gens se cachent dans des caves. Ils sont terrorisés.

« Ce que nous observons est malheureusement un scénario dévastateur prévisible dans de nombreux conflits : l'utilisation de bombardements lourds dans des zones peuplées tuent et blessent des civils, détruisent des infrastructures civiles et obligent les familles à abandonner tous leurs biens et à fuir vers des zones plus sûres » explique Emmanuel Sauvage, directeur des projets de réduction de la violence armée chez H.I.

« Si le conflit évolue en guerre totale, nous craignons des conséquences humanitaires à long terme dans la région : familles déplacées de façon permanente ; contamination de vastes zones par des restes explosifs de guerre ; blessures complexes et traumatismes psychologiques durables ; forte réduction des services essentiels - principalement les écoles et les centres de santé - car les établissements seront détruits ou deviendront inaccessibles… ».

Que fait Handicap International ?

Notre association lance une mission d’évaluation des besoins humanitaires des personnes victimes du conflit notamment dans les domaines du soutien psychologique, de la réadaptation physique et de l’accès aux biens de première nécessité.

Plus largement, Handicap International appelle encore une fois tous les États à élaborer un accord international fort comportant des engagements clairs et fermes contre l'utilisation de bombes lourdes dans les villes et autres zones peuplées de civils. Cet accord doit avoir des effets concrets en protégeant mieux les civils sur les théâtres des conflits

Publié le : 16 octobre 2020

Pour aller plus loin

“Le nombre de personnes handicapées à Gaza augmentera de manière significative”
© S. Sulaiman / HQ
Urgence

“Le nombre de personnes handicapées à Gaza augmentera de manière significative”

Maria Marelli, kinésithérapeute chez Handicap International, a des missions régulières à Rafah pour soutenir notre équipe.

2,6 millions de personnes ont urgemment besoin d’aide humanitaire au Nord-Kivu
© HI
Réadaptation Santé Urgence

2,6 millions de personnes ont urgemment besoin d’aide humanitaire au Nord-Kivu

Face à l’escalade de la violence et à l’insécurité au Nord-Kivu, les besoins humanitaires des populations croissent de jour en jour. Handicap International déploie des activités pour apporter une aide d’urgence.

Les besoins en réadaptation augmentent en flèche à Gaza
© HI
Réadaptation Urgence

Les besoins en réadaptation augmentent en flèche à Gaza

Alors que les violences font rage à Gaza, le nombre de blessés augmente en flèche. Un grand nombre d’entre eux risquent d’avoir des handicaps permanents.