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« Je me sens plus forte face aux catastrophes naturelles »

Prévention Santé Urgence
Sri Lanka

Arumugam Pakkiyam vit à Redbanapuram, petit village à l’Est du Sri Lanka fréquemment touché par les inondations. Paralysée suite à une chute douloureuse, Arumugam a reçu une chaise roulante et un tricycle, ainsi que conseils pour se préparer aux catastrophes naturelles. Un vrai soulagement pour elle !

Une vieille dame aux cheveux gris assise sur son tricycle, entourée de ses deux enfants et deux jeunes femmes.

Arumugam Pakkiyam vit à Redbanapuram, petit village à l’Est du Sri Lanka fréquemment touché par les inondations. Paralysée suite à une chute douloureuse, Arumugam a reçu une chaise roulante et un tricycle, ainsi que conseils pour se préparer aux catastrophes naturelles. Un vrai soulagement pour elle !

Arumugam Pakkiyam, une dame de 60 ans, vit à Redbanapuram, petit village situé près de Batticaloa [1], avec sa fille et ses deux petits-enfants. En 2010, suite à une chute douloureuse, elle perd l’usage de ses deux jambes et se retrouve chez elle, incapable de bouger : « Dans le village, on vit de l’artisanat, on travaille dans les plantations de riz, on élève des bovins et on cultive les champs. J’ai toujours vécu de mes poteries. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée immobilisée. Peu de temps après mon accident, des pluies sévères se sont abattues sur le village, provoquant d’importantes inondations. Impossible de pratiquer mon activité dans un endroit sec. Je suis tombée malade – une forte fièvre. Mon médecin m’a conseillé de ne  plus toucher d’argile, qui pourrait avoir un impact sur ma maladie. J’ai donc tout arrêté. »

Elle ajoute : « Nous nous sommes tous réfugiés dans l’école du village. Nous étions des centaines de familles, et environ 80 personnes handicapées. Il n’y avait pas d’installation sanitaire. Se laver dans ces conditions était vraiment difficile ».

Handicap et catastrophe naturelle, une équation impossible ?

De retour chez elle, Arumugam Pakkiyam  s’est sentie mise à l’écart : « Ma famille ne me disait plus rien au sujet des inondations et des risques de catastrophes naturelles. J’étais passive et totalement dépendante de mes proches ».

Avec le soutien de Handicap International et de DIPECHO, Arumugam Pakkiyam  a reçu une nouvelle chaise roulante et un tricycle, lui permettant de se déplacer plus facilement. Elle a également bénéficié d’un accompagnement afin de relancer ses activités de poterie, et est devenue membre du  Comité de gestion des catastrophes naturelles [2] de son village. « Durant les réunions, j’apprends à me protéger en cas de catastrophe naturelle, en tenant compte de mon handicap. Je reçois aussi des conseils pour adapter ma maison en fonction de ma situation. Et je donne mon avis ! ».

Marie-Catherine Mabrut, chargée de projets pour le Desk Asie chez Handicap International, ajoute : « Ce projet, mené dans les provinces nord et est du Sri Lanka, vise à impliquer les plus vulnérables, et en particulier les personnes âgées et handicapées, dans la gestion des risques de catastrophes naturelles, et à répondre à leurs besoins spécifiques (notamment en réadaptation). Il s’agit de renforcer les capacités de résilience des communautés et d’assurer que tous seront pris en compte et impliqués dans la gestion de ces risques. Plus de 37 000 personnes bénéficient de ce projet ».

Par sa volonté et son implication, Arumugam Pakkiyam est devenue un exemple pour toutes les personnes handicapées de son village.

[1] A l’est du Sri Lanka.
[2] Dans le cadre de ce projet, un centre d’évacuation accessible aux personnes handicapées (comprenant des installations sanitaires) a également été mis en place dans le village, avec le soutien de DIPECHO.

 

 

 

 

 

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