Raphaël : une simple fracture vire au cauchemar
Raphael vit à Kinshasa, dans une des communes les plus pauvres de la capitale congolaise. Né avec une malformation congénitale – une jambe plus courte que l’autre -, une fracture suite à une chute a compliqué sa vie.
Grâce à une prise en charge adaptée, Raphaël a retrouvé sa confiance en lui. | Copyright: Th Freteur - HI
Raphael vit dans une famille de huit enfants, dont deux porteurs de handicap. Lui est né avec une ostéogénèse imparfaite congénitale, avec pour conséquence principale qu’il a une jambe plus courte que l’autre. Jusqu’à l’âge de six ans, son handicap ne lui posait pas trop de problème.
Une simple chute en sortant de chez lui va bouleverser sa vie. Il se fracture la jambe. Sa maman l’emmène à l’hôpital, où il est plâtré. Mais il faudrait l’opérer. Une opération qui coûterait 2200 dollars. Une somme impossible à payer pour les parents de Raphaël, qui ont des revenus modestes. La maman vend des sacs utilisés pour le stockage de produits comme la farine, et le papa est chauffeur.
Raphaël rentre donc chez lui et ses parents prient pour que la jambe de leur fils guérisse le mieux possible. Malheureusement pour l'enfant, la fracture se ressoude mal. Il ne peut plus se déplacer comme avant, ne va plus à l’école. Finies aussi les parties de foot avec les copains !
Quelles solutions pour Raphaël ?
Jacqueline, la maman de Raphaël, n’accepte pas cet état de fait. Et un jour, lors d’une réunion à l’école à l’intention des parents d’enfants handicapés, elle entend parler de Handicap International.
Des spécialistes de la réadaptation examinent Raphaël, qui a alors huit ans. Il reçoit une béquille pour lui permettre de se déplacer plus facilement. Il a aussi retrouvé davantage de confiance en lui.
Sa maman ajoute : « Avant les autres enfants se moquaient de lui et il refusait d’essayer d’aller à l’école. Avec sa béquille maintenant, il a retrouvé l’envie d’aller à l’école et il est de mieux en mieux intégré. »
A tel point que l’enfant déscolarisé est devenu le premier de sa classe ! D’ailleurs, il a un petit tableau dans sa chambre et s’amuse à faire des maths. S’il ne peut toujours pas jouer au foot, il adore la musique, surtout le rap et Maître Gims. Plus tard, il voudrait devenir avocat, « pour défendre les gens ».
Mais pour le moment, Raphael doit encore grandir, continuer d’aller à l’école. Il est toujours suivi par les équipes de Handicap International à Kinshasa. On parle d’ailleurs de lui donner des chaussures orthopédiques. Un suivi essentiel pour l’avenir du petit garçon.