La sécurité routière, un enjeu de développement
Les accidents de la route sont la cause la plus importante de handicap partout dans le monde. Handicap International plaide pour une meilleure prise en compte des personnes vulnérables dans les politiques de sécurité routière.
Les accidents de la route sont la cause la plus importante de handicap partout dans le monde. Handicap International plaide pour une meilleure prise en compte des personnes vulnérables dans les politiques de sécurité routière.
Les 18 et 19 novembre, une Conférence internationale sur la sécurité routière se tient à Brasilia. Handicap International rejoindra cette ville du Brésil pour y partager son expérience.
Car il ne faut sous-estimer l'importance de cette thématique : les accidents de la route tuent 1.25 million de personnes par an dans le monde et en blessent 50 millions d’autres, selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)[1]. Ce qui fait des accidents de la route la première cause de handicap dans le monde.
Les personnes vulnérables sont les premières touchées
Pour Handicap International, la question de la sécurité doit être abordée dès la définition des projets de routes, de transports ou d’infrastructures. Les victimes de la route et les usagers vulnérables, dont les personnes handicapées, sont à replacer au centre des décisions publiques. Les politiques de sécurité routière doivent répondre à leurs besoins, qui vont de la mobilité à l’accès aux services.
Car les personnes pauvres et vulnérables, dont les personnes handicapées, sont les premières touchées par les accidents de la route : elles sont piétonnes ou utilisent des moyens de transports souvent moins sûrs.
Le Sud paye le plus lourd tribu
Un accident peut avoir des conséquences lourdes pour la victime, l’obligeant à des dépenses médicales, pouvant lui faire perdre son emploi et ses revenus, ou entraîner son exclusion sociale, etc. Le risque de tomber dans la pauvreté est réel.
L’absence de sécurité sur les routes est d’ailleurs un des principaux freins au développement, par le coût qu’il fait peser à l’économie toute entière des pays (appauvrissement des familles, prise en charge des blessés, dégradation des infrastructures, etc.). Or, ce sont les pays du Sud qui paient le plus lourd tribu avec 90% des victimes de la route dans le monde.
Handicap International intervient dans sept pays sur les questions de sécurité routière, en soutenant les gouvernements dans la mise en place de politiques adéquates, en améliorant l’accès des victimes à des services de premiers secours, ou en sensibilisant la population aux comportements à risques.
[1] http://www.who.int/violence_injury_prevention/road_safety_status/2015/rss_sum_fr.pdf?ua=1