Lancement de la décennie pour la Sécurité Routière
Ce 11 mai a été marqué par le lancement de la Décennie Mondiale pour la Sécurité routière. Par cette action, les Nations unies souhaitent stabiliser puis faire baisser le nombre sans cesse croissant de morts sur la route. Un objectif que poursuit également Handicap International au travers de plusieurs projets menés dans le Sud.
Ce 11 mai a été marqué par le lancement de la Décennie Mondiale pour la Sécurité routière. Par cette action, les Nations unies souhaitent stabiliser puis faire baisser le nombre sans cesse croissant de morts sur la route. Un objectif que poursuit également Handicap International au travers de plusieurs projets menés dans le Sud.
Selon les Nations unies, la route cause 1,3 million de décès chaque année. L’OMS estime que les accidents de la route passeront en 2030 de la 9e à la 5e principale cause de décès dans le monde. Dans la tranche des 15 à 25 ans, ils occupent d’ailleurs déjà la première place ! A cela s’ajoute qu’en marge de ces décès, des millions de personnes sont blessées lors de ces accidents, et que beaucoup en gardent des handicaps permanents. La sécurité routière compte ainsi parmi les cinq premières causes de handicap dans le monde. Certaines études placent même la route comme deuxième cause de handicap, derrière les accidents de travail.
En lançant cette Décennie, les Nations unies veulent éviter que le nombre de décès par la route poursuive sa croissance. Un plan global a été présenté, qui appelle les gouvernements à porter plus d’attention pour la sécurité routière. Ce plan propose des mesures concrètes et pratiques, telles que des routes plus sûres. Il recommande également la mise en place de législations appropriées, par exemple en ce qui concerne les limitations de vitesse ou la consommation d’alcool.
Accidents de la route vs. développement
« Les accidents de la route coûtent cher et pèsent lourdement sur le développement des pays du Sud, » explique Eric Remacle, expert en sécurité routière de Handicap International. 90% des décès se produisent en effet dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, alors que ces pays ne concentrent que 48% du parc mondial de véhicules. « Ainsi, au Cambodge, la route est la première cause de décès, devant le sida ou les mines. Dans ce pays, le coût des accidents de la route s’élève à 240 millions de dollar pour l’année 2010. »
Le Sud-Est asiatique connaît une explosion du trafic routier. C’est pour cela que Handicap International y a développé depuis quelques années une série de projets de prévention en sécurité routière. « Nous obtenons des résultats excellents au Vietnam, » indique Eric Remacle. « Nous faisons de l’éducation dans les écoles, via des activités théatrales et des parcs d’entraînement à la sécurité routière. Les voitures y sont ‘jouées’ par des cuistax ! Nous mettons également en place des postes de premiers soins le long des routes dangereuses, nous offrons des formations aux taximen, du matériel est fourni aux hôpitaux et des campagnes de sensibilisation sont organisées, par exemple pour promouvoir le port du casque ou pour éviter la conduite sous influence.
A l’occasion de la Décennie pour la sécurité routière, une semaine de la sécurité routière a été organisée au Bénin. Cet événement inaugure un nouveau partenariat, entre l’ong locale Alinagnon et Handicap International. Durant les années à venir, nombre de projets de Handicap International contribueront ainsi à répondre au défi lancé par les Nations unies.