Laos : Le déminage, un travail d’équipes
Handicap International intervient dans la province de Savannakhet, au Sud du Laos, pour lutter contre les mines et restes explosifs de guerre encore présents. Alors que des équipes établissent une carte détaillée des zones touchées, une autre s’occupe de la destruction des munitions identifiées. Une dernière sensibilise les populations aux dangers que représentent ces engins non explosés . Des activités complémentaires qui permettent d’agir efficacement pour la réduction de la menace de ces armes.
Handicap International intervient dans la province de Savannakhet, au Sud du Laos, pour lutter contre les mines et restes explosifs de guerre encore présents. Alors que des équipes établissent une carte détaillée des zones touchées, une autre s’occupe de la destruction des munitions identifiées. Une dernière sensibilise les populations aux dangers que représentent ces engins non explosés . Des activités complémentaires qui permettent d’agir efficacement pour la réduction de la menace de ces armes.
Comme le soleil se lève, le camp de base de Nong, petit village au sud-est du Laos, s’agite. Les équipes de Handicap International se préparent pour le départ.
Tout d’abord, les enquêteurs qui travaillent dans cette province (Savannakhet) depuis 1 an pour estimer le nombre de sous-munitions et restes explosifs de guerre encore présents dans les communautés ou les champs. Ces équipes arrivent dans le premier village et saluent le chef tandis que les habitants prévenus la veille de leur arrivée, se rassemblent. Les enquêteurs de Handicap International inspectent alors chaque maison et interrogent les familles sur la présence d’objets suspects aux alentours. Ces équipes peuvent parcourir plusieurs kilomètres par jour pour déterminer les coordonnées GPS d’un reste explosif de guerre identifié, afin d’établir la cartographie la plus précise possible de la pollution du territoire.
Pendant ce temps, une équipe de déminage prépare les explosifs qui serviront à la destruction de ces munitions non explosées. Elle se déplace dans les villages sondés précédemment ou suite à une demande des communautés des alentours. Le périmètre de sécurité est délimité et un message radio annonce le début des activités. Les munitions, rassemblées sur un site à l’écart des habitations, sont reliées aux explosifs que les équipes déclenchent à distance. Une déflagration retentit. Le chef d'équipe des enquêteurs saisit alors l'occasion pour expliquer aux villageois les activités des démineurs itinérants et confirmer l'engagement de Handicap International dans l’éradication des sous-munitions et restes explosifs de guerre identifiés : 600 engins non explosés ont déjà été détruits en deux mois.
A la fin de la journée, les deux équipes reviennent épuisées. Certains membres s’endormiront tôt pour se préparer à une autre longue journée de travail, tandis que d'autres se réunissent autour d'un feu de camp pour partager les points saillants du jour. Le relais est passé à la dernière équipe de Handicap International : celle de la sensibilisation aux risques des mines et restes explosifs de guerre. Ce soir, elle diffuse un film pédagogique au centre du village pour attirer l’attention sur le danger des munitions non explosées et expliquer les bons réflexes à adopter pour éviter les accidents : ne pas s’en approcher ou toucher l’objet suspect, marquer la zone en question et prévenir le chef du village. Le feu de camp s’éteint et le camp s’endort. Dans quelques heures, les activités reprendront. De l’aube à la tombée de la nuit, les équipes de Handicap International se relaient sans relâche pour que la menace de ces armes cesse.