Le chemin des écoliers n’est pas toujours le plus sûr
Pas évident de se rendre à l'école Chumpouvan... Jusqu'il y a peu, la route et ses dangers faisaient courir de gros risques aux enfants. Mais la situation a changé et la directrice en témoigne : « Je suis très heureuse de voir que tous mes jeunes élèves ont accès à une infrastructure plus sûre quand ils viennent à l’école et retournent à la maison.»
Pas évident de se rendre à l'école Chumpouvan... Jusqu'il y a peu, la route et ses dangers faisaient courir de gros risques aux enfants. Mais la situation change. Heureusement !
« Je suis très heureuse de voir que tous mes jeunes élèves ont accès à une infrastructure plus sûre quand ils viennent à l’école et retournent à la maison.»
Mme Noun Bopha, institutrice à l’école primaire Chumpouvan.
La directrice avait de quoi s’inquiéter de la sécurité de ses jeunes élèves, devant se rendre à l’école en passant par des routes encombrées et avec une circulation dangereuse. Chaque année, au moins un ou deux élèves étaient blessés dans un accident pendant leur trajet entre l’école et leur domicile. Elle a aussi vu des accidents graves non loin de l’établissement scolaire, provoqués par une vitesse trop rapide des chauffeurs.
L’école primaire Chumpouvan est située sur la route nationale N°4, dont le trafic est très dense et risqué. Chaque jour, plus de 3000 élèves et 70 enseignants doivent affronter cette circulation pour se rendre à l’école. C’est en se basant sur ce constat que Handicap International, en décembre 2010, a lancé le projet d'une zone scolaire sûre en construisant des bandes rugueuses, des panneaux stops, des passages pour piétons et des panneaux d’affichage avec le soutien financier d’Olympus Keymed et en collaboration avec le National Road Safety Committee. Nous avons également lancé une « banque de casques » à l’école primaire.
Grâce à ce projet, nous avons pour objectif de prévenir et réduire les accidents de la route à proximité de l’école. L’apprentissage de la sécurité routière a été intégré dans le programme scolaire depuis de nombreuses années déjà. Plusieurs campagnes de sensibilisation ont été menées dans les communautés, dans le but de sensibiliser les élèves, les enseignants et la communauté à disposer d’une infrastructure offrant davantage de sécurité et de promouvoir des comportements sûrs. A côté de cela, grâce à l’idée de la banque de casques, 600 casques sont disponibles à la location pour les élèves. Cette action a été fort appréciée, que ce soit des enfants, de leurs parents et de leur communauté.
« Je suis heureuse de voir mes élèves arriver à l’école en sécurité quand ils traversent la partie sécurisée. Tous les conducteurs ralentissent leur voiture en arrivant sur les bandes rugueuses et s’arrêtent devant le panneau stop pour permettre aux enfants de traverser » explique l’institutrice.
Après cette action, une étude a été réalisée à la fin du mois de janvier pour évaluer l’utilité de ces installations. Le concept de zones scolaires sûres sera alors développé et proposé au gouvernement pour le reproduire dans d’autres zones, le long d’autres routes nationales importantes.
Sann Socheata
Responsable du projet de sécurité routière