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Les mines terrestres ont fait près de 6 000 victimes l’année dernière

Mines et autres armes

Selon le Landmine Monitor, le nombre de morts et de blessés dus aux mines terrestres a augmenté de 22 %.

Un jeune homme avec une prothèse se tient à côté d'une vache dans un paysage montagneux.

Abdulaleem a perdu sa jambe dans un accident lié à une mine terrestre. En 2023, 499 victimes ont été déplorées au Yémen, causées par des mines non déminées. | © ISNAD Agency / HI

En 2023, 5 757 victimes ont été recensées dans des incidents liés aux mines terrestres. Parmi elles, 84 % étaient des civils. C’est ce que révèle le dernier rapport du Landmine Monitor, une publication annuelle de l’International Campaign to Ban Landmines (ICBL), qui surveille l’utilisation des mines terrestres. Ces chiffres élevés s’expliquent par une augmentation des conflits armés et une hausse de l’utilisation de mines artisanales depuis 2015.

Par rapport à 2022, le nombre de morts et de blessés a augmenté de 22 % en 2023. Des incidents ont été recensés dans 55 pays, avec un lourd bilan au Myanmar (1 003 victimes), en Syrie (933) et en Afghanistan (651). En Ukraine, au Yémen, au Nigeria, au Burkina Faso, au Mali, en Éthiopie et en Irak, chaque pays a déploré entre 100 et 600 victimes.

“Année après année, le nombre de victimes de mines reste très élevé : Les conflits se multiplient et certaines armées, comme celle de la Russie en Ukraine ou du Myanmar, les utilisent à grande échelle. Des régions entières resteront contaminées pendant de longues périodes, faisant des victimes longtemps après la fin des hostilités", explique Anne, directrice du plaidoyer chez Handicap International. Au Yémen, malgré une baisse des violences depuis la trêve d’octobre 2021, 499 personnes ont encore été tuées ou blessées par des mines en 2023.

Les mines terrestres sont de nouveau utilisées dans les conflits

De nouvelles mines terrestres ont été employées entre mi-2023 et octobre 2024 par des États comme le Myanmar, la Russie et la Corée du Nord, ainsi que par des groupes armés en Colombie, en Inde, au Myanmar, au Pakistan, à Gaza et dans le Sahel. L’utilisation par la Russie depuis l’invasion en Ukraine marque le déploiement le plus massif de mines terrestres depuis des décennies. Malgré son engagement en faveur du traité d’Ottawa, l’Ukraine aurait également utilisé des mines terrestres à Izioum en 2022.

"Il est inquiétant de constater que les États parties au traité ne condamnent pas suffisamment les utilisations récentes. En approuvant la convention d'interdiction des mines, ils ont accepté de condamner avec la plus grande fermeté tout emploi de mines antipersonnel par tout acteur en toute circonstance. Les États parties doivent réaffirmer l'importance et l'efficacité du traité d'interdiction des mines”, Anne Héry, directrice du plaidoyer.

Consultez le rapport complet (en anglais)

 

 

La Belgique a été l’un des premiers pays à signer le traité d’Ottawa. Elle a également signé la Convention d’Oslo contre les armes à sous-munitions et l’Accord de Dublin contre l’utilisation d’armes explosives dans les zones peuplées. Handicap International appelle la Belgique à respecter ses engagements et à protéger les civils contre la violence armée. Vous aussi, vous pouvez agir : soutenez cette action et signez la pétition.

Publié le : 18 novembre 2024

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