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Myanmar, 3 mois après le séisme

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Myanmar (Birmanie)

Le 28 mars, un séisme de magnitude 7,7 a frappé le centre du pays. Handicap International s’est mobilisée dès les premières heures. Trois mois après, nos équipes sont toujours auprès des communautés affectées.

Les équipes de HI apportent un soutien psychologique aux victimes du séisme, quelques jours après le séisme.

Les équipes de HI apportent un soutien psychologique aux victimes du séisme, quelques jours après le séisme. | © HI / 2025

Nyo Nyo Thaw et Wai Kyi, préposés pour répondre à l’urgence pour Handicap International, ont été parmi les premiers à arriver à Mandalay, la deuxième ville du pays, très fortement impactée.  

Leur arrivée, dans la soirée du 31 mars, a été un choc : des bâtiments effondrés, des cérémonies funéraires improvisées dans les rues...

Les établissements de santé étaient débordés, manquaient de fournitures, de lits, de soignants et d’équipements tels que béquilles et fauteuils roulants pour aider les blessés à se déplacer. De nouveaux blessés arrivaient chaque jour. Les bâtiments fragilisés menaçaient de s’effondrer à la moindre secousse. Des milliers de familles dormaient dehors, fuyant les répliques.

« L’ampleur de la catastrophe dépassait tout ce que nous avions vu jusqu’ici », confie Wai Kyi.  

La réponse de Handicap International

Dès les premières heures, Handicap International a lancé une évaluation rapide des besoins, en coordination avec les hôpitaux de Mandalay et les partenaires locaux de Handicap International sur place.   

Nos interventions :  

  • Envoi de matériel d’urgence : Kits d’urgence (tentes, tapis de sol, oreillers gonflables, couvertures, gel hydro-alcoolique, gants, kits de survie)
  • Matériel de mobilité et de premiers secours : fauteuils roulants, béquilles, brancards, etc.
  • Soutien direct : Appui à l’hôpital général de Mandalay et à l’hôpital orthopédique de Mandalay,
  • Organisation locale d’ambulanciers volontaires soutenue sur le plan matériel et psychologique,
  • Travail avec une organisation locale de personnes handicapées,
  • Mobilisation de kinésithérapeutes pour la réadaptation physique,
  • Déploiement de travailleurs sociaux pour répondre aux besoins de soutien psychosocial.  

La réadaptation d’urgence, un maillon essentiel

Trois mois plus tard, May San Aye, experte technique en réadaptation chez Handicap International mobilisée sur l’urgence explique :  

« C’est une mission que je n’oublierai jamais, car c’était la première fois que je participais à une réponse d’urgence, incluant la réadaptation d’urgence. En formant des kinésithérapeutes à ces soins d’urgence, cela m’a confirmé qu’il fallait agir le plus rapidement possible, pour remettre les gens sur pied et les accompagner afin d’éviter des complications motrices sévères et des handicaps permanents à long terme. »

Une présence renforcée sur le terrain

Entre le 30 mars et la fin avril, Handicap International a déployé sur le terrain quatre vagues de spécialistes : réadaptation physique, santé mentale (MHPSS), cheffe de projet, équipe logistique.  

Un bureau permanent a été ouvert à Mandalay à la fin avril. Début mai, l’équipe s’est étoffée avec des kinésithérapeutes, des spécialistes de la santé mentale et du soutien psychosocial, une cheffe de projet et des agents de mobilisation communautaire.

Cette présence renforcée permet de :

  • Poursuivre les services de réadaptation, de soutien psychologique et de réponse aux besoins de base,
  • Assurer une coordination efficace avec les partenaires locaux,
  • Anticiper les besoins de réadaptation et de soutien psychologique à long terme dans des zones également touchées par les effets du conflit.
Publié le : 24 juin 2025

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