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Philippines : «Sans ma jambe, je suis comme mort»

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Philippines

C'est en essayant de déblayer sa maison suite au passage du typhon Haiyan sur Tacloban que Domingo, chauffeur de taxi, s'est blessé. À cause d'un diabète chronique et d'un manque d'accès aux médicaments, sa jambe s'est infectée et Domingo a dû être amputé. Handicap International lui fournit désormais des soins médicaux et a donné à sa famille un abri et des kits d'urgence. 

Domingo, sa femme et une partie de sa famille

C'est en essayant de déblayer sa maison suite au passage du typhon Haiyan sur Tacloban que Domingo, chauffeur de taxi, s'est blessé. À cause d'un diabète chronique et d'un manque d'accès aux médicaments, sa jambe s'est infectée et Domingo a dû être amputé. Handicap International lui fournit désormais des soins médicaux et a donné à sa famille un abri et des kits d'urgence.

Lorsque le typhon s'est abattu sur Tacloban, les neuf petits-enfants de Domingo ont trouvé refuge au sein de l'école. Le reste de sa famille s'est abrité chez lui. Lorsque sa maison a commencé à s'effondrer, ils se sont enfuis au centre de jour, mais ce bâtiment a lui aussi commencé à s'effondrer. La famille a fini par se réfugier dans l'école élémentaire. Elle avait avec elle des provisions et de l'eau, car elle avait été prévenue de la gravité du typhon.  

« Une fois le typhon passé, nous avons inspecté les dommages et ma femme Vilma et moi, nous avons été déprimés. » affirme Domingo en soupirant. « Nous étions presque déçus d'être toujours vivants. Notre maison a été complètement détruite. »

Une blessure aux suites tragiques

Domingo a commencé à nettoyer les débris mais malheureusement, il s'est blessé. Pour cet homme souffrant de diabète et incapable de désinfecter sa plaie correctement à cause d'un manque de ressources et des conditions de vie difficiles, cet événement a eu une tournure tragique.  

« J'ai fini par ne plus pouvoir marcher du tout. Ma femme m'a emmené à l'hôpital australien de Tacloban pour me faire vacciner contre le tétanos » raconte Domingo alors que sa femme Vilma se met à pleurer en silence. « Mais cela n'a pas suffi. Cinq jours plus tard, les médecins ont dû m'amputer la jambe au niveau du genou. » 

Ensuite, deux kinésithérapeutes de Handicap International se sont rendus à l'hôpital australien et ont rencontré Domingo. Ils assurèrent son suivi, mais à leur retour pour une autre visite, ils apprirent que l'hôpital avait décidé de le renvoyer chez lui. Domingo avait disparu.

Une goutte d'espoir dans un océan de détresse 

Le 12 décembre, une équipe Handicap International a réalisé une évaluation dans un barangay très isolé. Alors que l'équipe commençait à distribuer des tentes et des kits d'urgence, elle rencontra à nouveau sur Domingo, qui vivait avec les quatorze autres membres de sa famille dans une maison en piteux état, sans protection. Handicap International leur a fourni un kit d'urgence contenant une tente, un réservoir pour l'eau, des matelas, des moustiquaires et des couvertures. La famille a également reçu un des articles d'hygiène et des béquilles pour Domingo. Un colis qui était plus que bienvenu pour cette famille, devenue extrêmement vulnérable en raison du typhon : plus aucun moyen de subsistance ni aucune source de revenus. Domingo, qui subvenait aux besoins de sa famille grâce à son travail de chauffeur de taxi, ne pouvait plus travailler. 

Henri, l'ergothérapeute de Handicap International, était préoccupé par la santé de Domingo car son moignon était ouvert et son autre pied était également infecté. Craignant que Domingo perde son autre jambe, Henri l'orienta vers  un autre hôpital où Domingo fut opéré une deuxième fois. L'opération est réussie et Domingo va pouvoir garder sa jambe, si aucune autre complication ne survient. Mais des médicaments et des soins de réadaptation seront nécessaires, qui lui seront donc proposés par Handicap International. 

Domingo espère pouvoir un jour être équipé d'une prothèse, pour être en mesure de conduire à nouveau. « C'est le seul travail que je connaisse. Je n'ai jamais rien fait d'autre. Sans travail, je ne peux pas nourrir mes petits-enfants. Et sans ma jambe, je suis comme mort. »

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