Première sortie pour Esmeralda
La famille Charles vit encore dans une tente dans un petit camp qui s’est créé suite au séisme de janvier 2010. Cette tente est désormais la seule maison de cette famille qui n’a pas les moyens de louer un logement décent. La vie s’organise donc dans ce camp, avec une vingtaine d’autres familles.
La famille Charles vit encore dans une tente dans un petit camp qui s’est créé suite au séisme de janvier 2010. Cette tente est désormais la seule maison de cette famille qui n’a pas les moyens de louer un logement décent. La vie s’organise donc dans ce camp, avec une vingtaine d’autres familles.
La famille Charles comprend des grands-parents, une maman et ses quatre enfants. L’ainée de la famille est Esmeralda, elle a onze ans et est lourdement handicapée. Elle est atteinte d’une maladie génétique, la drépanocytose. Sa situation s’est dégradée progressivement. A l’âge de 7 ans, elle ne pouvait plus marcher. Désormais, elle ne peut plus rien faire, ni rester assise, ni utiliser ses mains. Ses pieds sont complètement déformés.
Avant la rencontre avec Handicap International, en octobre 2013, elle était toujours au lit, à l’intérieur de la tente. Grâce au fauteuil roulant adapté qu’elle a reçu, elle peut se tenir assise. Elle n’est donc plus obligée de rester à l’intérieur de la tente. Le fauteuil soutient son corps, ses jambes, ses bras et sa tête. Pour la famille comme pour la petite fille, c’est un soulagement puisqu’elle est désormais plus présente. Sa condition générale s’est améliorée. « Elle mange beaucoup mieux depuis qu’elle peut rester assise», dit Bonnet, le grand-père qui s’occupe de la petite fille.
Marie, kinésithérapeute de Handicap International, Frantz le technicien et Rose-Mika se rendent sur place pour une visite de contrôle. Marie donne des instructions sur la nourriture, sur les soins de peau et montre à la maman et au grand-père comment ils peuvent stimuler les muscles d’Esméralda. Frantz prend des notes. « Je vais construire un truc en éponge pour qu’elle puisse plus facilement se tenir la tête. » La visite n’a duré que 15 minutes. Mais pour la famille, son impact est énorme.