Sommet sur les mines : besoin de plus de moyens pour les survivants
Le Sommet de Carthagène pour un monde sans mines a débuté hier en Colombie. Des centaines de représentants d'États et de la société civile y participent. Ensemble, ils font le point sur la mise en œuvre du Traité d’interdiction des mines et dressent un plan d'action mondial en matière de déminage et d'assistance aux survivants pour les cinq prochaines années. Des études au niveau mondial montrent que moins d'un survivant sur trois estime bénéficier d’une aide adéquate.
Moins d’un survivant sur trois est satisfait de l'assistance offerte aux victimes de mines
Le Sommet de Carthagène pour un monde sans mines a débuté hier en Colombie. Des centaines de représentants d'États et de la société civile y participent. Ensemble, ils font le point sur la mise en œuvre du Traité d’interdiction des mines et dressent un plan d'action mondial en matière de déminage et d'assistance aux survivants pour les cinq prochaines années. Des études au niveau mondial montrent que moins d'un survivant sur trois estime bénéficier d’une aide adéquate.La princesse Astrid de Belgique, des chefs d'État et des ministres participeront à ce sommet les 3 et 4 décembre. Le 4 décembre, la Princesse visitera également les projets d’assistance aux victimes menés par Handicap International. L’association travaille en Colombie depuis 1997 pour offrir assistance et soutien aux personnes en situation de handicap, notamment les survivants d'explosions de mines antipersonnel.
Selon Vincent Slypen, directeur des opérations de Handicap International en Belgique, « cette réunion cruciale pourrait avoir des effets sur la vie de centaines de milliers de survivants d'explosions de mines et sur celle de leur famille, cela dans le monde entier. »
Cette réunion d'États à Carthagène fera le point sur les progrès de la mise en œuvre du Traité d'interdiction des mines et sur les difficultés qui subsistent en la matière. De plus, les États conviendront d'un plan d'action pour les cinq prochaines années. D'après le rapport Voices from the Ground publié par Handicap International en septembre 2009, des gouvernements du monde entier ne tiennent pas leur promesse d'assurer la réadaptation et la réinsertion des survivants d’explosion de mines dans la société. Dix ans après l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction des mines, 67 % des survivants estiment que leurs besoins ne sont pas pris en compte par les plans nationaux d'assistance aux victimes. Trop souvent, les survivants n'ont toujours pas accès à des services adaptés quand et où ils en ont besoin. « C'est pourquoi nous appelons tous les États à répondre d’urgence aux difficultés rencontrées par les survivants d'explosions de mines et les communautés affectées par ce problème, a déclaré Vincent Slypen. Les États doivent convenir d'un plan d'action très fort, concret et mesurable, et y affecter les ressources nécessaires. »Handicap International offre une assistance aux survivants d’explosions de mines en Colombie depuis 1997. L'aide fournie dans ce cadre va de la réadaptation physique au soutien psychologique en passant par l'appui à la réinsertion sociale et économique. L'organisation travaille dans cinq départements colombiens : Antioquia, Bolívar, Sucre, Santander et Nord-Santander.