Syrie : l’hiver frappera-t-il plus fort que les armes ?
Si la perspective de frappes militaires internationales s’estompe actuellement en Syrie, cela ne peut occulter la situation dramatique des populations prises dans ce conflit et qui, fragilisées, vont bientôt devoir faire face à l’hiver. Les ONG de « Syrie 12-12 – Sauver des vies » tirent la sonnette d’alarme tout en poursuivant leur action sur le terrain. Objectif ? 7 millions d’euros pour couvrir leurs opérations d’ici la fin de l’année.
Si la perspective de frappes militaires internationales s’estompe actuellement en Syrie, cela ne peut occulter la situation dramatique des populations prises dans ce conflit et qui, fragilisées, vont bientôt devoir faire face à l’hiver. Les ONG de « Syrie 12-12 – Sauver des vies » tirent la sonnette d’alarme tout en poursuivant leur action sur le terrain. Objectif ? 7 millions d’euros pour couvrir leurs opérations d’ici la fin de l’année.
Les tensions internationales autour d’une intervention armée en Syrie semblent s’apaiser. Cet apparent retour au calme risque d’avoir un effet pervers en créant l’illusion que la crise est derrière nous alors que, sur le terrain, les combats continuent et les civils sont toujours soumis à la violence, à la peur, à l’exil et à la dégradation de leurs conditions de survie.
Deux exemples illustrent bien cette situation.
Fin août, une conduite souterraine alimentant en eau la ville de Hama et plusieurs quartiers de Homs a été détruite. 1,3 million de personnes sont depuis privées d’eau et dépendent des approvisionnements par camions citernes mis en place par l’aide internationale.
Chaque jour, 500 Syriens franchissent la frontière pour se réfugier en Irak. Ils s’ajoutent aux 2 millions de Syriens déjà réfugiés dans les pays voisins, dont la majorité sont des enfants.
Les organisations humanitaires leur viennent en aide tant dans les pays limitrophes qu’à l’intérieur du pays où, selon les Nations unies, près de 7 millions de Syriens sont affectés par la crise. Leur action, pour autant qu’on leur laisse l’accès aux populations, est efficace comme en témoignent, entre autres succès, l’organisation de la rentrée des classes en Syrie et dans les camps, la poursuite des campagnes de vaccination à grande échelle ou la mise en place des programmes d’assistance psycho-sociale aux personnes traumatisées par la violence.
Autant de signes d’espoir pour les victimes du conflit. Mais une nouvelle menace se profile. L’hiver approche. Il risque d’avoir des effets dramatiques sur une population fragilisée par les privations et des conditions de vie précaires. C’est maintenant qu’il faut agir pour prévenir ce danger en distribuant des vêtements, des couvertures et en renforçant les capacités de résistance de la population.
Les ONG belges membres de « Syrie 12-12 – Sauver des vies » (Caritas international, Handicap international, Médecins du Monde, Oxfam Solidarité et UNICEF Belgique) sont présentes sur le terrain, y compris en Syrie (voir ci-dessous). Elles estiment qu’elles ont besoin de plus de 7 millions d’euros pour financer leurs opérations humanitaires d’ici à la fin de l’année. De cette somme, seuls 2,4 millions ont déjà été récoltés. C’est largement insuffisant.
« Syrie 12-12 – Sauver des vies » lance donc un nouvel appel à la solidarité du public et des autorités.