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Tirean et Navea, à la vie, à l’amour.

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Cambodge

Une petite maison en bois au bord d’une route, dans un petit village non loin du Mékong. Un homme appuyé sur une béquille vend une bouteille d’eau, tandis qu’une dame lave vigoureusement du linge dans une bassine. Tirean et Navea ont tous les deux été victime d’un accident de mine dans les années 80. Tous les deux sont suivis par le centre de réadaptation de Handicap International à Kompong Cham.

Tirean et Navea, un couple d'une cinquantaine d'année, assis l'un contre l'autre sur une plateforme traditionnelle des maisons du Cambodge

Une petite maison en bois au bord d’une route, dans un petit village non loin du Mékong. Un homme appuyé sur une béquille vend une bouteille d’eau, tandis qu’une dame lave vigoureusement du linge dans une bassine. Tirean et Navea ont tous les deux été victime d’un accident de mine dans les années 80. Tous les deux sont suivis par le centre de réadaptation de Handicap International à Kompong Cham.

Lui est est né dans la province de Kompong Cham, elle dans celle de Takeo, plus au sud. A priori, ils n’auraient jamais dû se rencontrer.

Un jour de 1986, le patron de Tirean l’envoie, avec des amis, dans une autre commune. A l’époque, le Cambodge était encore truffé de mines antipersonnel. Tirean marche sur l’une d’entre elles. L’un de ses amis meurt dans l’explosion, lui sera amputé de la jambe gauche.

La même année, à environ 200 km de là, une jeune fille de 18 ans part avec des voisins cueillir du bambou. Navea connait le même sort que Tirean. Elle aussi sera amputée de la jambe gauche. « J’ai eu de la chance ajoute-t-elle. Au début, je pensais que je ne pourrais plus jamais marcher. Mais l’un des médecins de l’hôpital de Phnom Penh où j’ai été soignée m’a prise sous son aile. C’est lui qui a tout fait pour que je puisse être appareillée ! »

« Cela m’a pris trois mois pour apprendre à utiliser ma prothèse. Mon mari a été plus rapide, mais maintenant, il préfère sa béquille alors que moi, je la porte toujours et je marche plus vite qu’une personne  sur ses deux jambes. » Le mari éclate de rire : « Ça oui, tu dors même avec ta prothèse ! »

Ils se rencontrent en 1993 dans un centre de formation professionnelle pour personnes handicapées à Phnom Penh. « Nous avons commencé à discuter… et puis nous sommes tombés amoureux. » Amoureux, ils le sont visiblement toujours ! Mari et femme ne cessent de se taquiner et de se lancer des regards complices.

"Oui, nous sommes heureux..."

 « Nous avons eu trois garçons. Ils ont maintenant 22, 18 et 9 ans. Les deux plus jeunes étudient encore, mais l’aîné est marié et nous allons bientôt être grands-parents », s’exclame Navea, très fière de sa famille.

Aujourd’hui, le couple gagne sa vie, l’un en tenant un petit commerce, l’autre une blanchisserie.  « Avec ce que nous gagnons, nous pouvons vivre, payer l’école pour les enfants  et nous parvenons même à mettre un peu d’argent de côté. »

Le couple bénéficie des services du centre de réadaptation de Handicap International dans la ville de Kompong Cham. Navea doit d’ailleurs s’y rendre bientôt. « J’use vite ma prothèse. Ici, il y a beaucoup d’escaliers. Je ne compte pas le nombre de marches que je descends ou que je grimpe pour laver le linge, le mettre sécher. Il faudra peut-être changer le pied. »

Tirean ajoute : « J’utilise plus ma prothèse quand on sort, pour aller sur les marchés par exemple. Il y a quelques années, les gens nous regardaient bizarrement. Nous ressentions une vraie discrimination.  Mais maintenant, je ne sens plus ce malaise. Oui, je peux dire que nous sommes heureux.»
 

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