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Tunisie – Libye : des équipes supplémentaires

Handicap International envoie des équipes en renfort aux frontières de la Libye, pour faire face aux besoins des populations fuyant le pays, mais aussi pour évaluer les risques liés aux affrontements.« Le nombre de personnes arrivant au poste frontière de Ras Ajdir, où nous nous trouvions jeudi après-midi, a littéralement explosé", raconte Walid Ben Kraiem, de l’équipe de Handicap International en Tunisie. « Nous avons vu une foule colossale, sans que l’on puisse avoir des chiffres fiables sur son ampleur.

vluchtelingen in Libië

 

Handicap International envoie des équipes en renfort aux frontières de la Libye, pour faire face aux besoins des populations fuyant le pays, mais aussi pour évaluer les risques liés aux affrontements.

« Le nombre de personnes arrivant au poste frontière de Ras Ajdir, où nous nous trouvions jeudi après-midi, a littéralement explosé", raconte Walid Ben Kraiem, de l’équipe de Handicap International en Tunisie. « Nous avons vu une foule colossale, sans que l’on puisse avoir des chiffres fiables sur son ampleur. Partout des gens assis par terre, essentiellement des hommes jeunes, des files impressionnantes de travailleurs fuyant la Libye. En fin de journée, des groupes coupaient des branches d’arbres, pour constituer des abris sommaires pour passer la nuit, faute de lieu pour s’abriter… » L’équipe de Handicap International a cependant pu constater la solidarité spontanée de la société civile tunisienne. « Des particuliers viennent vers la frontière avec des voitures chargées de denrées, pour les personnes qui fuient le Libye ».

L’association entend apporter son expertise en gestion des crises humanitaires, en aidant la société civile à déployer l’aide aux personnes en transit, pour optimiser et renforcer l’impact et l’organisation de cet élan de solidarité historique. Des kits d’urgence sont également prévus, pour venir compléter les donations de la société civile tunisienne dont les distributions sont assurées par les différents acteurs présents sur le terrain.

« Ce qui est le plus préoccupant, c’est l’absence sur les sites de transit de structures sanitaires, de latrines, de douches et la profusion des déchets qui ne sont pas évacués», explique Walid Ben Kraiem. L’association va ainsi travailler à l’amélioration des conditions sanitaires des sites d’accueil des populations migrantes, proposer l’installation temporaire de latrines et de douches, faciliter l’accès à l’eau. Le projet hygiène consiste aussi à assainir ces sites d’accueil en facilitant le nettoyage et l’évacuation des déchets. Des activités de soutien psychosocial pourraient également être organisées.
Pour mettre en œuvre ces activités, deux expatriés supplémentaires vont venir renforcer, dès la semaine prochaine, l’équipe d’urgence déjà positionnée en Tunisie.

A l’Est de la Libye, à la frontière égyptienne, une seconde équipe de Handicap International est en train d’évaluer la situation des sites de transit à la frontière et les possibilités d’entrer en Libye, en prenant en compte les contraintes sécuritaires pour nos équipes. L’objectif est d’évaluer les appuis possibles aux structures de santé libyennes et les besoins des populations à l’intérieur du pays, sur les zones accessibles.

Le risque des restes explosifs de guerre

Par ailleurs, Handicap International doit dépêcher dès la semaine prochaine, deux personnes supplémentaires, chargées d’évaluer sur le terrain les risques dus aux restes d’explosifs de guerre, aux zones potentiellement minées. Les combats violents qui se déroulent en Libye pourraient justifier rapidement la mise en place d’actions de prévention contre les dangers liés aux munitions non explosées et contre la menace que fait peser sur les populations civiles et les personnels humanitaires la profusion d’armes de guerre. Cette mission doit également tenter de déterminer le nombre et le type de victimes des combats.

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