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Des employés locaux aident des réfugiés handicapés à obtenir des prothèses

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Kenya

Andrew Mwangi est orthoprothésiste chez Handicap International au Kenya. Dans le camp de Kakuma et dans la colonie de Kalobeyei, il appareille les personnes handicapées avec des orthèses et des prothèses.

Andrew Mwangi, à gauche, montre à Gatkuoth, 17 ans, comment envelopper correctement sa jambe amputée lors d'une séance de façonnage du moignon dans l'un des centres de réadaptation de HI dans le camp de réfugiés de Kakuma.

Andrew Mwangi, à gauche, montre à Gatkuoth, 17 ans, comment envelopper correctement sa jambe amputée lors d'une séance de façonnage du moignon dans l'un des centres de réadaptation de HI dans le camp de réfugiés de Kakuma. | © E. Sellers / HI

« J'étais fasciné » se souvient Andrew lorsque enfant, il a vu pour la première fois quelqu'un équipé d'une prothèse. « Je voulais savoir comment elle était fabriquée. » De cette fascination est née son métier : il a appris à fabriquer et à adapter des appareils orthopédiques et d'autres dispositifs d'aide à la mobilité. En décembre 2021, il a rejoint Handicap International pour travailler avec les réfugiés et les communautés d'accueil à Kakuma. « Je n'avais encore jamais travaillé dans l’humanitaire mais j'étais intéressé par le fait d’exercer dans ce contexte », explique-t-il.

La vie quotidienne sur le terrain

Andrew est l'un des 36 employés kényans qui vivent dans la base de Handicap International (H.I.) située dans le camp de réfugiés. Le personnel effectue des rotations de huit semaines à Kakuma. Ils ont des pauses de deux semaines pour retourner chez eux et décompresser, avant de revenir pour deux autres mois.

Andrew est le seul orthoprothésiste qui travaille à plein temps dans le camp, lequel compte une population de plus de 240 000 personnes. Chaque jour, Andrew visite l’un des trois centres de réadaptation de H.I. répartis dans le camp de Kakuma, ainsi que celui situé dans la colonie voisine de Kalobeyei.

« La demande pour nos services est assez élevée », explique Andrew.  Un assistant technique fabrique et répare des aides à la mobilité dans un atelier de prothèses et d'orthèses du camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya. © E. Sellers / HIIl bénéficie du soutien de six techniciens d'appareillage, des réfugiés qui ont été formés aux bases de la fabrication et de la réparation d’aides à la mobilité. Ils travaillent dans les ateliers de chacun des centres de réadaptation. Chaque atelier dispose d’une armoire remplie d'outils et de matériel de base. Des béquilles de toutes tailles tapissent les murs. On y trouve également des déambulateurs, des fauteuils roulants, des chaussures orthopédiques, des sièges de toilettes, des scooters en bois et d'autres dispositifs d'aide à la mobilité.

Les étapes de l’appareillage

Andrew et son équipe rencontrent des personnes qui ont dû être amputées pour de nombreuses raisons : blessures par balle, explosions, morsures de serpent, accidents de la route ou diabète.

La liste d'attente pour l’obtention des prothèses et des orthèses est longue, et les fonds limités. Andrew explique que, par année, H.I. Kenya dispose du budget nécessaire pour équiper en moyenne 20 à 25 personnes de prothèses et 85 personnes d’orthèses, telles que des chaussures spéciales ou des attelles pour les jambes. Le temps d'attente peut dépasser une année et les appareillages doivent parcourir plus de 200 km pour parvenir jusqu’aux bénéficiaires.

La fourniture de prothèses, d’orthèses et d'autres aides à la mobilité se fait suivant des critères mettant l'accent sur le handicap, le sexe et l'âge.

« Si équiper une personne d'une prothèse peut l'aider à s'inscrire à l'école, nous en ferons une priorité », explique Andrew.

Publié le : 24 août 2022

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