« Le groupe d’entraide me redonne espoir »
Abdel Kareem, 5 ans, est atteint de paralysie cérébrale. Grâce au partenariat de Handicap International avec le centre de rééducation Mousawat, au Liban, un projet de santé mentale a pu être intégré au processus de réadaptation physique.
Abdel Kareem, 5ans, avec sa mère au centre de réhabilitation Mousawat | © Oriane van den Broeck / HI
Quelques mois après la naissance de son fils Abdel, Ibtissam s’est rendu compte que son fils n’avait pas les mêmes réactions que les autres bébés : il ne savait pas saisir des objets ; il ne pouvait pas tenir sa tête droite ni s’asseoir tout seul et il était atteint de spasmes.
Accéder aux services de rééducation
Une fois la maladie neurologique de son fils diagnostiquée, Ibtissam s’est orientée vers divers centres de réhabilitation en vue de traiter son enfant : “Plusieurs centres ne m’ont pas accepté à cause de ma nationalité palestinienne. J’ai ensuite été guidée vers une clinique privée mais le coût des séances était bien trop élevé. C’est là qu’on m’a parlé de Mousawat et des services gratuits qui y sont proposés”, explique Ibtissam. Les séances de rééducation sont entièrement couvertes par Handicap International.
Des progrès visibles
Depuis 2 ans, Abdel est suivi par l’ergothérapeute, la kinésithérapeute et l’orthophoniste du centre. Les spécialistes enseignent également à Ibtissam les exercices de rééducation à répéter à la maison.
Grâce au traitement, le petit garçon ne cesse de faire des progrès : “Ses troubles physiques se sont nettement atténués. Il commence aussi à comprendre quand je lui parle ce dont il n’était pas capable auparavant. J’espère que dans le futur il sera capable de s’exprimer, par exemple, lorsqu’il a faim ou mal. J’aimerais qu’il puisse devenir de plus en plus indépendant”, confie Ibtissam.
Le soutien psychologique
Le psychologue guide Ibtissam dernière dans cette démarche. “Il me conseille sur la façon de communiquer avec mon enfant sans devenir nerveuse. J’ai appris à lui laisser plus d’espace pour être autonome. Je l’aide à ce qu’il s’adapte à son environnement”, ajoute-t-elle.
Les parents des enfants traités au centre participent à un groupe d’entraide. Les mères ont l’occasion de partager leurs défis quotidiens et se soutiennent mutuellement :
“J’ai appris que même si mes proches n’acceptaient pas mon fils, je devais faire mon possible pour l’y inclure. Aujourd’hui, par exemple, je laisse Abdel Kareem jouer avec les enfants de son âge. Ce groupe d’entraide m’a redonné espoir”
conclut Ibtissam.